Les artistes de notre sélection Instagram de la semaine incarnent, chacun·e à leur manière, le thème de la 56e édition des célèbres Rencontres d’Arles qui ont débuté ce 7 juillet : « Images indociles ». Leurs œuvres témoignent de ce caractère indomptable de la photographie tantôt dans leur forme, tantôt dans leur contenu, les reliant parfois même.
@rcostaseca
Photographe de l’agence Hans Lucas, Romain Costaseca adopte une approche puisant dans les sciences sociales et l’ethnographie. Documentant aussi bien la vie dans les squats, des courses cyclistes ou les traces du loup dans le Puy-de-Dôme, il présente un travail éclectique alternant entre les projets sur le long et le court terme. Capturant les réactions des députés dans l’hémicycle lors de la chute du gouvernement Barnier le 4 décembre 2024, il associe dans ses images le fond et la forme, le flou de ses clichés incarnant le vertige entraîné par ce moment de bascule.
@ellitnirp
Le contenu des images de l’artiste @ellitnirp semble vouloir s’échapper de l’espace photographique. La surexposition de ses clichés en noir et blanc fait disparaître les contours des sujets qui se confondent alors avec l’arrière-plan. Évanescents, ses personnages paraissent s’évader dans un hors-champ imaginaire.
@armandc_
Des corps aplatis, écrasés contre une plaque d’impression, se déploient au sein des images d’Armand Croisonnier. Dépouillant les sujets qu’il photographie de leur consistance, l’artiste transforme ses modèles en des êtres oscillant entre la 2D et la 3D, tantôt complètement déformés tantôt étrangement symétriques. Dans l’univers du plasticien, la mode imprègne les individus au point d’en faire des mannequins-sculptures.
@sequ0ia.photos
Les images de l’artiste caché derrière le pseudo @sequ0ia.photos sont traversées par la fumée et le feu, symboles de lutte et de résistance. L’engagement politique marque l’ensemble du travail du ou de la militant·e, qui se présente comme photographe activiste des mouvements écologiques et sociaux. Douceur de la nature et rassemblements mouvementés se rejoignent au travers de ses clichés.
@diane.m_photography
Diane Mesquita donne chair à l’image en jouant avec sa matérialité. Au travers de ses expérimentations, la plasticienne confère à la photographie un caractère tangible. La vue devient toucher face à ces œuvres dont la surface se froisse et dévoile sa plasticité.