La sélection Instagram #520 : à fleur de peau

À l'instant   •  
Écrit par Lucie Donzelot
La sélection Instagram #520 : à fleur de peau
© Neoklis Delegos / Instagram

Il est un sens dont on ne peut se passer : le toucher. La peau, point de contact entre soi et l’autre, devient un intermédiaire. Les artistes de notre sélection Instagram de la semaine explorent ces rapports, le corps, le tactile, la promiscuité.

@saharaptt

Les photographies de l’artiste ayant pour pseudo @saharaptt révèlent la douceur du quotidien. Notre regard devient caresse au contact de ces images représentant de tendres étreintes, des silhouettes enlacées. C’est un monde fait d’amour, de musique et d’amitié qui se dessine sous nos yeux.

Deux personnes de dos sont bras dessus bras dessous.
© saharaptt / Instagram
Deux personnes allongées dans l'herbe, l'une sur la tête sur les jambes de l'autre.
© saharaptt / Instagram

@pietro_longhi

Chez Pietro Longhi, l’humain se fond avec la nature. Dans un monde en noir et blanc incandescent, le contact avec un galet, une branche transforme l’être qui les touche. Comme leur prolongation, il fait désormais partie de cette nature enchantée.

Deux mains tenant un galet.
© Pietro Longhi / Instagram
Une personne de dos allonge les bras pour toucher une branche.
© Pietro Longhi / Instagram

@neoklisdelegos

Des peaux collées à d’autres peaux, des membres morcelés, de lents mouvements, tel est l’univers feutré de Neoklis Delegos. Chez le photographe, le corps se fragmente ou se dédouble, mais n’est jamais uni. Et à la sensualité des gestes se mêle un malaise étrange.

Deux corps nus allongés l'un sur l'autre.
© Neoklis Delegos / Instagram
Des jambes fragmentées.
© Neoklis Delegos / Instagram

@annageburt

« J’aime l’idée de faire de ma vie un collage surréaliste où les rêves, l’imagination et la réalité se confrontent », explique Anna Geburt sur son compte Instagram. Ainsi peut-on découvrir, dans son univers fantaisiste, des êtres mi-humain, mi-coquillage, des individus au visage-pierre de lune et des statues qui prennent vie. Et toujours des corps qui touchent, sont touchés ou s’enlacent eux-mêmes.

Collage, une personne assise regarde la caméra, des mains collées par-dessus l'enserre.
© Anna Geburt / Instagram
Des mains en noir et blanc tiennent sans le toucher un coquillage rose.
© Anna Geburt / Instagram

@vic.orth

Chez Vic Orth, le corps n’a plus de cadre. Comme une sculpture dont on ne peut délimiter les contours, il est une œuvre en mouvement. Chaque pli de peau, chaque torsion de bras ou de jambe donne lieu à une métamorphose. Alliée au noir et blanc, l’utilisation du gros plan accompagne cette désorganisation des formes qui sans cesse se recomposent.

Gros plan sur un corps, on voit les plis de peau sans doute du ventre.
© Vic Orth / Instagram
Des bras tatoués s'entrelacent.
© Vic Orth / Instagram
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