« Moins, c’est plus », déclare Seung-Rok avec sobriété. Né à Séoul, qui l’a vu grandir, ce photographe de mode – qui travaille également pour des projets éditoriaux – cultive le minimalisme pour mieux atteindre la perfection visuelle. Alors que, jusqu’à il y a quelques années, Seung-Rok connaissait surtout de la photographie son industrie, c’est en s’installant à Sydney, en Australie, qu’il réalise son amour du graphisme et du 8e art. « Je me suis rendu compte que j’aimais la couleur, la silhouette et la tension, et j’essaie de combiner cette composition audacieuse avec une forte qualité narrative dans chaque prise de vue », révèle-t-il. Ses clichés, riches en couleurs et en textures, reflètent une fascination pour la minutie des choses. De nature très curieux, Seung-Rok s’intéresse spécifiquement aux photographes de mode qui ont un esprit ouvert sur le monde qui leur est contemporain, et qui travaillent dans le domaine du documentaire sans renier l’esthétique d’où iels sont issu·es. Photographier l’expression de la personnalité et le caractère des un·es et des autres est pour ce grand timide une manière de communiquer avec elleux, et de partager sa passion. Il raconte son regard sur la maturation de sa propre pratique : « J’ai essayé de rendre les choses plus belles et plus complexes en les limitant lorsque je prenais des photos, mais maintenant j’essaie de simplifier les choses et de penser plus largement. » Seung-Rok capture désormais la beauté unique de l’étrange, incorporant fleurs et plantes afin de toujours inscrire ses modèles dans un cadre en lien avec la nature. Son studio de mode se transforme parfois en cabinet de curiosités, composé de combinaisons insolites, surprenantes – révélatrices.
Seung-Rok : penser simple, le regard large
© Seung-Rok
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