
Le Groupe AEF info a annoncé les lauréat·es de la première édition de son concours Trophées Photos Jeunes D’Avenirs. Six jeunes artistes se sont démarqué·es, proposant leur vision de l’avenir. Entre journalisme, relations humaines, ou encore identité, cette nouvelle génération redessine les contours de la création photographique.
Ouvert aux francilien·nes de moins de 30 ans, le concours Trophées Photos Jeunes D’Avenirs, initié par le Groupe AEF info avec l’AFDAS, Muriel Pénicaud, ancienne ministre du Travail et de l’Emploi et en partenariat avec Fisheye, récompense la jeune création photographique. Le thème de cette première édition, « Imagine ton avenir », laisse de nombreuses possibilités d’exploration artistique, tout en challengeant les auteur·ices dans leur quête visuelle. Le jury, composé Muriel Pénicaud, de Thierry Teboul, directeur général de l’AFDAS et de professionnel·les du monde de l’image, comme Benoît Baume, Enzo Lefort, Mathilde de l’Ecotais ou encore Marie Antonelle Joubert, a sélectionné six artistes dans quatre catégories disctinctes : Le Grand Prix du jury, dercerné à Victor Arsic, le Prix jeunes professionnels, attribué à Avren et Zineb El Ouadi, le Prix étudiants – apprentis pour Coline Fort et Daddy Zognanga Emane, et le Prix Très Jeune d’Avenirs qui prime Eliwan Pelletreau Phimmasone.


Un avenir à nous
Teinte froide, prise de vue en plongée, rangées de chaises parsemées de quelques silhouettes : c’est cette image de Victor Arsic qui a conquis le jury. À 25 ans, cet artiste autodidacte a saisi avec brio un moment suspendu au Musée des vestiges de la guerre, à Hô Chi Minh-Ville. « Elle représente ma vision de l’avenir, mais aussi mon passé d’alternant : des places sont occupées, d’autres non. À première vue, on se focalise sur celles qui sont prises, mais avec du recul, on constate qu’il existe une infinité de possibilités pour trouver sa place , précise-t-il.
Ex aequo pour le Prix Jeunes Professionnels, Avren et Zineb El Ouadi explorent des thématiques intimes et engagées. Le premier, né en Guyane et originaire d’Haïti, sonde la mémoire historique en rendant hommage à Suzanne Simone Baptiste Louverture, « l’épouse oubliée de Toussaint Louverture ». La seconde, quant à elle, célèbre son métier de photoreporter : « J’ai voulu immortaliser ce moment pour garder une trace personnelle de mon travail sur le terrain », confie-t-elle.
Les étudiant·es et apprenti·es se sont également démarqués. Coline Fort explique « aime[r] explorer comment le corps, le mouvement et les émotions peuvent se raconter en images ». En écho, Daddy Zognanga Emane capture les marches interminables d’un escalier, métaphore de son parcours et de sa vision de l’avenir.
Enfin, le jury a récompensé le travail d’Eliwan Pelletreau Phimmasone, 17 ans. Après avoir traversé le harcèlement scolaire et deux années de reconstruction en psychiatrie, le jeune homme a trouvé son salut dans le 8e art. « Cette pratique m’a offert un espace d’expression essentiel où j’ai pu transformer mes blessures en une sensibilité particulière, un regard plus poétique sur le monde et sur moi-même », raconte-t-il. Qu’ils soient professionnel·les ou amateur·ices, ces artistes puisent dans leur vécu pour façonner un avenir qui se trouve désormais au creux de leurs mains.

