« J’essaie de mettre en avant l’humain. J’aime questionner son rapport aux sentiments, aux lieux, aux objets et au monde qui l’entoure », confie Vincent Muller, 38 ans. Mettre en scène des hommes et des femmes dans leur vie de tous les jours afin de traiter un sujet de société, tel est le credo du photographe français. À l’annonce du Covid-19, Vincent Muller arpentait les routes argentines, hors des circuits touristiques. « Étendues à perte de vue, bétails en liberté, fermes et « gauchos » (les cowboys argentins, ndlr)…j’ai trouvé des airs de Far West. Je souhaitais montrer dans ce carnet de voyage le western argentin tout en dressant un portrait authentique de ce pays que je visitais pour la première fois », confie l’artiste. Suite aux restrictions de déplacement liées à la crise sanitaire, Vincent Muller a écourté son séjour et n’a pu achever son témoignage social, presque ethnographique. Il livre avec El Campo (« La campagne en espagnol », ndlr) un avant-goût brut et apaisant d’une réalité complexe. Une incitation à la rêverie et au voyage plus que bienvenue.
© Vincent Muller