L’association Femmes Photographes a célébré ses deux ans le 9 novembre à La Parole Errante. L’occasion de (re)découvrir leur dernière revue, qui s’intéresse à la notion de visibilité.
Fondée en 2016, l’association Femmes Photographes, qui a pour objectif de promouvoir les artistes féminines, trop peu représentées, a fêté ses deux ans le 9 novembre. L’occasion de (re)découvrir cette plateforme qui se décline en un site Internet et une revue semestrielle, prévoit de célébrer cet anniversaire comme il se doit. Femmes Photographes a sorti sa quatrième revue en juin dernier. Dans ce numéro, la notion de visibilité est au cœur des travaux des photographes. « Comment se rendre visible ? Et comment rendre visible ? » s’interrogent-elles. Rassemblant notamment les travaux d’Agnès Georffray, Azadeh Akhlaghi, Hélène Jayet ou encore Kamila Stepien, la revue vise à mettre en lumière ce qui reste tabou.
Dans By an Eyewitness, Azadeh Akhlaghi – dont nous avions découvert le travail à Reims – devient metteuse en scène. À travers ses photos, elle recrée des décès dramatiques, des événements tragiques qui ont marqué l’histoire moderne de l’Iran. Un véritable périple dans le passé douloureux et secret du pays, entre assassinats, tortures et morts suspectes. Kamila Stepien, quant à elle, s’intéresse à la situation des homosexuels en Tunisie. Depuis l’arrivée au pouvoir du mouvement conservateur Ennahdha, l’homosexualité est punie par la loi. Un revirement tragique qui pousse cette minorité à se terrer dans l’ombre. Kamila photographie Amina chez elle, dans son intimité, et révèle une femme forte et déterminée.
© Azadeh Akhlaghi
à g. Kamila Stepien, à d. Agnès Geoffray
© Azam Shadpour
© Hélène Jayet
© Anne Locquen