Andras Ladocsi, installé à Budapest, a d’abord voulu être gymnaste professionnel. En grandissant, les arts, notamment le dessin, le graffiti et la photographie, ont pris plus de place dans sa vie. Aujourd’hui, l’artiste s’intéresse à la notion de vérité. Curieux, il observe le monde à la recherche d’un geste, d’un instant honnête. « Il peut s’agir d’un moment intime, personnel, tout comme d’une vérité universelle », déclare-t-il. Selon le photographe, on ne peut connaître personne par cœur, pas même ses amis ou sa famille. « Nous avons donc l’opportunité d’observer l’étrange s’installer dans le toucher, dans les mouvements des gens, dans la façon dont ils interagissent », précise-t-il. Ainsi, la spontanéité sublime le réel. Une certaine douceur se dégage des clichés d’Andras Ladocsi, souvent grâce à la lumière douce et naturelle qui illumine ses mises en scène. Une main caressante, un regard absent, ou encore une larme coulant le long d’une joue, chaque cliché traite avec poésie du quotidien. « Cette tendresse est représentative de ma vision du monde », conclut le photographe.
© Andras Ladocsi