Abysses, existence, photojournalisme : dans la photothèque d’Orianne Ciantar Olive

10 janvier 2024   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Abysses, existence, photojournalisme : dans la photothèque d’Orianne Ciantar Olive
© Orianne Ciantar Olive
Si tu devais ne choisir qu’une seule de tes images, laquelle serait-ce ? © Orianne Ciantar Olive

Des premiers émois photographiques aux coups de cœur les plus récents, les auteurices publié·es sur les pages de Fisheye reviennent sur les œuvres et les sujets qui les inspirent particulièrement. Aujourd’hui, la photojournaliste Orianne Ciantar Olive, publié dans le Fisheye #63, nous plonge dans son univers. Marquées par les conflits, ses compositions, dont les nuances oscillent du monochrome aux orangés, s’intéressent au devenir de nos sociétés. 

Si tu devais ne choisir qu’une seule de tes images, laquelle serait-ce ?

Celle-là [à gauche, NDLR], parce que personne ne triche et tout y est fragile : l’amour, le lien et le poids de l’histoire.

La première photographie qui t’a marquée et pourquoi ?

Les photographies issues du livre Errance de Raymond Depardon. Pour moi, c’était un cinéaste, j’étudiais son film San Clemente pour mon mémoire de fin d’études en cinématographie. Quand j’ai découvert sa photographie, c’était par ce livre, et ça a laissé une empreinte très forte. Ces tirages, c’était ce que je vivais, constamment sur la route. Il m’a permis de réaliser qu’on pouvait transcender ce type d’expériences, et que c’était « saisissable ». 

© Orianne Ciantar Olive
© Orianne Ciantar Olive
© Orianne Ciantar Olive

Un shooting rêvé ?

Une création pluridisciplinaire avec PJ Harvey.

Un ou une artiste que tu admires par-dessus tout ?

Etel Adnan. La poète, la peintre, la philosophe. 

Une émotion à illustrer ?

Celle que personne ne pourra jamais illustrer, celle de la toute dernière seconde. 

Un genre photographique, et celui ou celle qui le porte selon toi ?

Je peux en citer deux. Mon premier amour, le photojournalisme, porté par des photographes comme Seamus Murphy. Et celui des urgences de vivre, porté, lui, par Nan Goldin.

© Orianne Ciantar Olive
© Orianne Ciantar Olive

Un territoire, imaginaire ou réel, à capturer ?

Les abysses, les territoires sous-marins. 

Une thématique que tu aimes particulièrement aborder et voir aborder ?

L’existence, le devenir.

Un événement photographique que tu n’oublieras jamais ?

Celle sur Lee Miller au musée d’Art moderne de San Francisco, en 2008.

Une œuvre d’art qui t’inspire particulièrement ?

Frise de la vie d’Edvard Munch, et plus généralement l’ensemble de son œuvre.

© Orianne Ciantar Olive
© Orianne Ciantar Olive
© Orianne Ciantar Olive
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