Cette semaine, Brigitte Patient, sur France Inter, s’intéresse aux Mémoires de Guillaume Herbaut, exposées à l’Arche du Photojournalisme située dans la Grande Arche de La Défense. Elle nous parle ensuite de l’événement Made for Love, à la Galerie Exit art contemporain à Boulogne, un dialogue féministe entre la peinture et l’image.
Direction l’Arche du Photojournalisme, située au dernier étage de la Grande Arche de La Défense, où Guillaume Herbaut expose ses années de travail avec Pour Mémoire. Dans ce lieu gigantesque de 1 200 m2, le photographe documente des conflits. Depuis plusieurs années, il s’acharne à retourner sur des lieux qui ont tendance à être oubliés, à photographier des gens effacés par l’histoire. De Tchernobyl à l’Ukraine, en passant par l’Albanie, la Pologne, le Japon, le Mexique et les salons d’armes, les œuvres d’Herbaut sont passionnantes. « Elles sont à la fois dures et pudiques », explique-t-il. « Si elles choquent, c’est à travers l’imaginaire du spectateur seulement ». Un travail remarquable à découvrir jusqu’au 13 mai 2018.
© Guillaume Herbaut
Nous partons ensuite pour la Galerie Exit art contemporain, à Boulogne, qui présente, jusqu’au 21 avril 2018, l’exposition Made for Love. Une peintre, Alice Grenier-Nebout, et une photographe, Anne Kuhn s’interrogent sur la liberté des femmes, à travers ces héroïnes de la littérature qui en ont été privées. Anne Kuhn utilise des diptyques pour changer le récit: dans un même décor, ses modèles sont tantôt victimes, tantôt libres, transformant l’histoire à leur image. D’Emma Bovary à Lisbeth, de la série Millénium, c’est une révolution que l’artiste crée dans ses clichés. À leurs côtés, un extrait des livres d’où elles sont issues vient contextualiser l’image, ainsi qu’une réponse inspirée des femmes posant sur les photos.
© Anne Kuhn
Image de couverture : © Guillaume Herbaut