Béa Henri, voyage au cœur du vivant

29 décembre 2023   •  
Écrit par Milena III
Béa Henri, voyage au cœur du vivant
© Béa Henri
© Béa Henri

Les deux syllabes par lesquelles se désigne notre artiste suggèrent simplicité et sérénité : « Béa ». La quarantaine, Béa Henri convoque une émotion pure, rêve d’un monde libre, voit chaque création comme « un voyage du cœur », et passe sans cesse de l’ombre à la lumière, pour s’émerveiller chaque jour davantage de celles-ci. Ses images au grain savoureux et au style accrocheur racontent ce qui l’inspire, soit « toutes ces histoires qui ne se voient pas ». Autodidacte, elle revendique une approche sensuelle et émotionnelle, voire parfois volontiers surréaliste. « Sur le son de la musique, ou du silence, d’un mouvement à l’autre, j’explore mes photos. J’ai des mots qui me viennent à l’esprit, je les dispose les uns par rapport aux autres en ne tenant pas compte de leur lisibilité. Puis par la suite, en découlent un visage, des corps, des paysages irréels. L’imaginaire, mon monde », révèle l’artiste. Si cette dernière est sensible à la nostalgie, c’est sans doute parce qu’elle a grandi dans le Sud de la France, et « vien[t] d’une famille qui a traversé la mer, rapatriée depuis le Vietnam pendant la guerre. » Son enfance, elle confie l’avoir vécue de manière ni ordinaire ni extraordinaire, dans un ancien camp militaire, bercée par la joie et l’amour de sa mère. « Rien ne manquait », confie-t-elle. Si les grands espaces terrestres et l’influence des contrées sauvages ont la part belle dans son œuvre, c’est en fin de compte toujours vers l’au-delà que semblent s’orienter ses méditations photographiques. En témoignent les nombreuses vues en contre-plongée, les croquis mathématiques qui viennent esquisser un visage, ou les ondes qu’elle créé numériquement : une manière, peut-être, de convoquer les esprits. Avec style et élégance, Béa Henri propose un voyage au cœur du vivant, presque comme des poèmes quantiques. Ses phrases, à l’image de ses œuvres, se donnent à entendre, parfois, comme des énigmes. Son mot de la fin ? « Mon premier et dernier regard se tournent toujours vers le ciel ».

© Béa Henri

© Béa Henri

© Béa Henri

© Béa Henri
© Béa Henri

© Béa Henri
© Béa Henri
© Béa Henri

© Béa Henri
© Béa Henri
© Béa Henri
© Béa Henri

© Béa Henri

Explorez
Sarah Bahbah : écran d’intimité
© Sarah Bahbah
Sarah Bahbah : écran d’intimité
Sarah Bahbah a imaginé Can I Come In?, un format immersif à la croisée du podcast, du film et du documentaire. Dans les six épisodes qui...
18 décembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Les missives intimes de Julian Slagman
A Bread with a Sturdy Crust, de la série A Failed Attempt to Photograph Reality © Julian Slagman
Les missives intimes de Julian Slagman
Avec A Failed Attempt to Photograph Reality Julian Slagman compose des lettres personnelles qui mêlent des images monochromes et des...
17 décembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
La sélection Instagram #537 : bandes de copines
© Natural Johnson / Instagram
La sélection Instagram #537 : bandes de copines
Dans notre sélection Instagram de la semaine, les artistes célèbrent l’amitié féminine et la sororité. Sur leurs photographies, des...
16 décembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Extrême Hôtel : voyage dans l’œuvre intime et colorée de Raymond Depardon
Italie, Sicile, Taormine, 1981 © Raymond Depardon / Magnum Photos
Extrême Hôtel : voyage dans l’œuvre intime et colorée de Raymond Depardon
Après huit mois de travaux pour rénovation, le Pavillon populaire de Montpellier rouvre ses portes. À cette occasion, le musée...
10 décembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Les images de la semaine du 15 décembre 2025 : hommage, copines et cartes postales
© Ashley Bourne
Les images de la semaine du 15 décembre 2025 : hommage, copines et cartes postales
C’est l’heure du récap ! Cette semaine, nous rendons hommage à Martin Parr, vous dévoilons des projets traversés par l’énergie d’une...
Il y a 4 heures   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Chad Unger, feu tranquille
© Chad Unger
Chad Unger, feu tranquille
Chad Unger est l’auteur de la série au titre étrange et poétique Fire Barked At Eternity – littéralement « le feu aboya à l’éternité »....
20 décembre 2025   •  
Écrit par Milena III
4 livres à offrir à Noël : partons en vadrouille
American Album © Eloïse Labarbe-Lafon
4 livres à offrir à Noël : partons en vadrouille
Noël approche. À cette occasion, la rédaction de Fisheye vous concocte des sélections de ses livres photo préférés, que vous...
19 décembre 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Sarah Bahbah : écran d’intimité
© Sarah Bahbah
Sarah Bahbah : écran d’intimité
Sarah Bahbah a imaginé Can I Come In?, un format immersif à la croisée du podcast, du film et du documentaire. Dans les six épisodes qui...
18 décembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet