Charlie Tallott est le lauréat 2024 du prix Photo London x Nikon

16 mai 2024   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Charlie Tallott est le lauréat 2024 du prix Photo London x Nikon
© Charlie Tallott
© Charlie Tallott
© Charlie Tallott

Le 15 mai 2024, à la Somerset House, le Photo London x Nikon Emerging Photography Award a annoncé son nouveau lauréat : Charlie Tallott. Le photographe a séduit le jury grâce à son œuvre aux contrastes intenses, convoquant à la fois bonheur pur et mélancolie.

Initié en 2015 par Photo London en collaboration avec Nikon, le Emerging Photographer Award soutient, chaque année, un·e jeune artiste dans le développement de sa carrière. En plus de recevoir un boîtier Nikon et deux objectifs de son choix, le·a lauréat·e bénéficie d’une mise en avant au sein de la Nikon Gallery, à la Somerset House, durant la foire internationale, ainsi qu’une exposition dans le même espace l’année suivante. Succédant à Léa Habourdin, Max Miechowski, Marguerite Bornhauser ou encore Tania Franco Klein, c’est le Britannique Charlie Tallott qui remporte, cette année, la distinction, grâce à son projet At Least Until the World Stops Going Round. « Sa série témoigne de la capacité de la photographie à l’aider à recadrer son monde, en nous permettant, à notre tour, de recadrer le nôtre », déclare Julian Harvie, directeur marketing pour l’Europe du Nord de la marque.

© Charlie Tallott

La photographie pour s’en sortir

Flashs puissants, flous étranges, monochromes contrastés, réalité saturée… Dans les images de Charlie Tallott, l’inexplicable chavire dans l’ordinaire – comme un songe dont on peine à s’éveiller. C’est suite à une tentative de suicide, il y a trois ans, que le photographe originaire du Yorkshire a commencé à construire son projet, ses images devenues des refuges. Désireux de laisser partir les douleurs du réel, il peint sur le monde des couleurs vives, ajoutent des nuances dramatiques pour convoquer une utopie qu’il lui est chère, tout en soulignant le poids de la solitude, des doutes, des tourments à l’aide du noir et blanc. « Lorsqu’on traverse une période très difficile, la photographie peut devenir un moyen de s’en sortir. Nos yeux peuvent aller vivre ailleurs, dans un autre monde… Il s’agit de se souvenir du bon et du mouvais, suivre leur flux et les apprécier autant que possible. Il y a presque une sensation de plaisir et de compréhension face à ce sentiment que l’on sait temporaire. Le monde continue de tourner et le soleil se lèvera demain », conclut l’artiste.

© Charlie Tallott

© Charlie Tallott

À lire aussi
Photo London révèle le programme de son édition 2024 !
Wendell in Drag, 2019 © Daniel Jack Lyons. Courtesy Fondation Deutsche Börse Photography.
Photo London révèle le programme de son édition 2024 !
Photo London a dévoilé le programme de sa neuvième édition. Celle-ci se tiendra du jeudi 16 au dimanche 19 mai 2024 à la Somerset House…
16 janvier 2024   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Côte britannique, animaux ronds et Céline Sciamma : le portrait chinois de Max Miechowski
Côte britannique, animaux ronds et Céline Sciamma : le portrait chinois de Max Miechowski
Ancien musicien, le Britannique Max Miechowski s’est tourné vers la photographie au retour d’un long voyage en Asie du Sud-Est….
25 août 2021   •  
Écrit par Lou Tsatsas

Explorez
Dans l’œil de Marilia Destot : mémoire entre ciel et mer
© Marilia Destot / Planches Contact Festival
Dans l’œil de Marilia Destot : mémoire entre ciel et mer
Cette semaine, nous vous plongeons dans l’œil de Marilia Destot. Jusqu’au 4 janvier 2026, l’artiste expose ses Memoryscapes à Planches...
26 décembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Vuyo Mabheka : de brouillon et de rêve
Indlela de la série Popihuise, 2021 © Vuyo Makheba, Courtesy AFRONOVA GALLERY
Vuyo Mabheka : de brouillon et de rêve
Par le dessin et le collage, l'artiste sud-africain Vuyo Mabheka compose sa propre archive familiale qui transcrit une enfance solitaire...
25 décembre 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Sarah Bahbah : écran d’intimité
© Sarah Bahbah
Sarah Bahbah : écran d’intimité
Sarah Bahbah a imaginé Can I Come In?, un format immersif à la croisée du podcast, du film et du documentaire. Dans les six épisodes qui...
18 décembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Les missives intimes de Julian Slagman
A Bread with a Sturdy Crust, de la série A Failed Attempt to Photograph Reality © Julian Slagman
Les missives intimes de Julian Slagman
Avec A Failed Attempt to Photograph Reality Julian Slagman compose des lettres personnelles qui mêlent des images monochromes et des...
17 décembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Les images de la semaine du 22 décembre 2025 : neige, enfance et cinéma
Emcimbini de la série Popihuise, 2024 © Vuyo Makheba, Courtesy AFRONOVA GALLERY
Les images de la semaine du 22 décembre 2025 : neige, enfance et cinéma
C’est l’heure du récap ! Au programme cette semaine : l’éclat ivoire des premiers flocons pour le solstice d’hiver, un retour sur la...
Il y a 4 heures   •  
Écrit par Fisheye Magazine
10 séries autour de la fête pour célébrer la nouvelle année
© Eimear Lynch
10 séries autour de la fête pour célébrer la nouvelle année
Ça y est, 2025 touche à sa fin. Dans quelques jours, un certain nombre d’entre nous célèbreront la nouvelle année avec éclat. À...
27 décembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Dans l’œil de Marilia Destot : mémoire entre ciel et mer
© Marilia Destot / Planches Contact Festival
Dans l’œil de Marilia Destot : mémoire entre ciel et mer
Cette semaine, nous vous plongeons dans l’œil de Marilia Destot. Jusqu’au 4 janvier 2026, l’artiste expose ses Memoryscapes à Planches...
26 décembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Vuyo Mabheka : de brouillon et de rêve
Indlela de la série Popihuise, 2021 © Vuyo Makheba, Courtesy AFRONOVA GALLERY
Vuyo Mabheka : de brouillon et de rêve
Par le dessin et le collage, l'artiste sud-africain Vuyo Mabheka compose sa propre archive familiale qui transcrit une enfance solitaire...
25 décembre 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine