Nikita Shchukin, le coup de cœur de la semaine, saisit des corps délicats. Dans une quête d’expérimentation, il l’aborde à travers divers genres photographiques.
Nikita Shchukin
Photographie de mode, flou artistique, abstraction ou image documentaire, Nikita Shchukin ne se contente pas d’un seul genre artistique. Vivant à Soukhoumi, en république d’Abkhazie, il expérimente le médium à son gré, tant qu’il peut observer une évolution de son travail. « Toutes les images proviennent de mon subconscient, qui veut me dire quelque chose. Et ma tâche consiste à les voir et à les déchiffrer. C’est pourquoi je trouve intéressant de comparer mes séries anciennes avec celles plus récentes afin de suivre la progression de mon approche photographique et de comprendre à quel point et comment j’ai changé », précise-t-il. Les clichés de Nikita Shchukin oscillent entre le mouvement, le grain doux, la lumière naturelle et une délicatesse monochrome. On y perçoit des sirènes modernes tenant des épuisettes, des danseur·ses flouté·es par leur gestuelle ou des figures qui semblent sortir des pages de contes de fées. « Je crois que les photographies doivent être agréables à regarder, en accord avec notre pensée primitive et nos réflexes », ajoute-t-il avec conviction.