« Chaque photo de la série Onironautica représente un rêve, lucide ou non, que j’ai eu au cours de l’année. »
Aujourd’hui, plongée dans l’œil de Ludovica De Santis. Fascinée par les fabrications de notre inconscient, la photographe a illustré, dans Onironautica, des scènes issues de ses rêves, interrogeant ainsi les similarités entre intelligences artificielle et humaine. Pour Fisheye, elle revient sur l’une de ces étranges apparitions.
« Le processus créatif et artistique autour du songe m’est apparu spontanément naturel. Je me suis ainsi plongée dans une dimension qui résonnait profondément avec mon moi intérieur. L’abstraction, l’imagination et la création d’univers sont des fonctionnements qui habitent mon esprit depuis longtemps.
La photo [ci-dessus] montre le visage d’une femme, entièrement recouvert d’une matière rougeâtre. Sa peau semble faite de lave, avec une texture épaisse et brillante. Ses paupières sont fermées, évoquant un état de rêve ou de méditation. Cette image fait partie de la série Onironautica, qui explore la dimension onirique et le rêve lucide. Chaque photo de cette série représente un rêve, lucide ou non, que j’ai eu au cours de l’année.
La scène ici est inspirée d’un rêve fait il y a environ un an. Dans ce rêve, une femme rouge m’accueillait dans une maison vide, baignée d’une lumière filtrant par de nombreuses fenêtres. À l’intérieur, plusieurs femmes étaient allongées sur le sol, toutes teintées de ce même rouge, et les rayons lumineux touchaient leurs visages.
Il y a beaucoup de détails qui ne sont pas représentés dans la photo. Chaque fois, j’essaie de saisir les éléments qui me paraissent les plus significatifs et symboliques du rêve, les seuls qui puissent évoquer cet univers de l’inconscient. »