Le collectif de photographes #Dysturb, qui s’est fait connaître depuis 2014 par ses grandes photos d’actualité collées sur les murs des villes au Canada, en Colombie, en France, aux États-Unis, ou en Australie… et ses actions auprès des scolaires, passe à la vitesse supérieure et lance un premier 32-pages au format tabloïd consacré au climat.
« C’est la suite logique de ce qu’on fait, on essaie de se réinventer, de parler à notre cible »,
analyse Benjamin Girette, l’un des cofondateurs de #Dysturb, plateforme créée en 2014 pour donner aux photojournalistes un espace plus grand que les pages des magazines d’actualité. Un militantisme citoyen basé sur l’image et sa légende pour sensibiliser les passants sur la marche du monde, doublé d’actions pédagogiques en direction des scolaires.
Place au photojournalisme
Imprimé à 13 000 exemplaires (5 000 en français et 8 000 en anglais), ce 32-pages en noir et blanc au format tabloïd rassemble des images et des textes autour du thème du climat. Reportages, études, infographies, avec une large place accordée au photojournalisme, ce magazine se lit d’une traite et propose, dans sa rubrique « Tas vu ? », des pistes pour améliorer les problèmes posés par le dérèglement climatique.
Lancé cette semaine à Visa pour l’image, à Perpignan, et bientôt diffusé à New York à l’occasion de Photoville, du 13 au 24 septembre, ce gratuit permettra de prolonger la réflexion amorcée par les affiches collées sur les murs des villes, « c’est aussi une manière d’être présent dans les lieux où on ne peut pas forcément coller », précise Benjamin.
Des histoires et du lien
« On s’est improvisé producteurs pour créer des événements et des expos, on s’est inventé éditeurs pour montrer des sujets importants, on est devenu une sorte de média lab »,
explique l’édito de cette première livraison qui ambitionne une périodicité de trois ou quatre numéros par an, toujours autour d’une thématique précise. « On a saisi l’opportunité de tout gérer car notre métier, au final, est de raconter des histoires et de recréer du lien entre l’audience et les sujets », poursuit l’équipe.
Le financement de cette initiative est supporté par Sylvie Grumbach, directrice du 2e Bureau – agence de presse spécialisée dans la photographie – et soutien de la première heure, ainsi que par Canon, qui a pris une double page de pub. « Ça nous a donné la confiance et l’énergie pour lancer ce projet et pour payer les gens qui ont participé à ce premier numéro », poursuit Benjamin.
Lyon France, le 22 Aout 2017 : Impressions de 13 000 exemplaires sur la rotative d’IPS ˆ Lyon. / © Benjamin Petit
Pour trouver cette première édition, le plus simple est encore de vous connecter au site de la plateforme ou ses réseaux sociaux qui vous indiqueront les points de diffusion. En vous baladant sur le site, à la rubrique Stories, vous aurez aussi l’occasion d’y découvrir les commentaires des photographes sur leurs dernières productions, accompagnés parfois de vidéos.
Image d’ouverture : © Benjamin Petit