L’édition 2.0 du site Elles x Paris Photo se remplit ! Chaque mois, vous pouvez y découvrir deux nouvelles interviews – l’une écrite, et l’autre vidéo. Aujourd’hui, lumière sur Jun Ahn, artiste visuelle dont les performances explorent le concept de gravité.
En novembre 2020, Paris Photo et le ministère de la Culture, en association avec Fisheye Magazine, lançaient un site web dédié à Elles x Paris Photo – un parcours physique et numérique mettant en avant les artistes féminines présentes au cœur de la foire. Une manière de leur donner la parole, à travers des interviews écrites et vidéo. Après avoir mis en avant Valérie Belin, puis Laia Abril, nous nous penchons aujourd’hui sur l’œuvre de Jun Ahn.
Née en Corée du Sud, Jun Ahn a étudié l’histoire de l’art en Californie, puis la photographie à l’Institut Pratt à New York. « Je considère l’art comme une sorte de langage, englobant toutes sortes de perceptions, et moi, comme une artiste qui utilise ce langage », confie-t-elle. Fascinée par la notion de performance, la photographe explore, de manière « obsessionnelle et répétitive », nos différentes perceptions du monde. Sans jamais avoir recourt aux outils numériques, elle fige, à l’aide de son boîtier, les détails infimes que l’œil humain ne peut percevoir. Parmi eux ? La chute, et la gravité.
« Je compare notre vie à une chute libre. Celle-ci naît suite à une action et est inévitablement confrontée à la mort. C’est pourquoi, dans de nombreux projets, la gravité est utilisée comme une métaphore du memento mori. Avec l’inévitabilité du début et de la fin, il est incertain de savoir comment cela va advenir », commente Jun Ahn. En multipliant les prises de vue – chaque série naît de centaines d’images avant qu’elle n’entame un processus de sélection – la photographe arrête le temps et questionne, avec sensibilité, le phénomène de chute libre.
Un entretien à découvrir sur le site Elles X Paris Photo.
© Jun Ahn