Expositions, immersion dans une série, anecdotes, vidéos… Chaque mois, la rédaction de Fisheye revient sur les actualités photo qui l’ont particulièrement marquée. Des récits personnels aux visites de divers événements, c’est le moment de (re)partager nos coups de cœur de février 2025 !
Jack Latham
Pour concevoir Beggar’s Honey, Jack Latham s’est immiscé au cœur des fermes à clics, à savoir des entreprises frauduleuses qui participent notamment à l’élaboration de fausses notoriétés sur les réseaux sociaux. Au fil de l’ouvrage, des clichés grenus et vaporeux, prélevés sur TikTok, Instagram, X ou encore Facebook, s’entremêlent à des images documentaires prises par ses soins. Par ce biais, l’auteur donne à voir de manière esthétique deux facettes d’une même réalité et met ainsi en lumière les risques que ces structures clandestines représentent pour la société.
Dennis Morris
En ce moment même, la MEP présente les œuvres de Dennis Morris à l’occasion de Music + Life. Il s’agit de la première rétrospective qu’un musée français consacre à ce photographe qui, tout au long de sa carrière, a réalisé les portraits emblématiques d’icônes de la scène musicale. Parmi elles se comptent notamment Bob Marley et les Sex Pistols, qu’il a suivis pendant plusieurs années. Toutefois, l’exposition ne s’intéresse pas seulement à cette partie de son parcours. Elle propose une déambulation chronologique qui permet de mieux comprendre la portée de ce destin hors du commun.
Hui Choi
Dans des fragments aux teintes poudrées, Hui Choi célèbre la passion des êtres et relève leurs contradictions. Les mains s’entremêlent, croisent des bouches, des fleurs, convoquent les sens et forment The Swan’s Journey. Mis bout à bout, tous ces éléments composent une poésie de l’oxymore. Ils matérialisent alors « la destruction et la renaissance, l’extase et la solitude, l’individu et le collectif, le tout présenté à travers un langage visuel pour montrer la coexistence harmonieuse de ces forces opposées », assure le photographe.
Laia Abril
Laia Abril a fait de la recherche pluridisciplinaire sa méthode de prédilection. Dans le troisième chapitre de son histoire de la misogynie, intitulé On Mass Hysteria, elle témoigne des phénomènes qualifiés « d’hystérie collective ». Ce travail d’envergure croise les regards d’anthropologues, de sociologues, de médecins et bien évidemment de victimes, et vise à s’éloigner de tout stéréotype pour mieux appréhender ces événements étonnants. L’exposition est à découvrir au Bal, à Paris, jusqu’au 18 mai prochain.
Aletheia Casey
« Ce travail est particulièrement personnel et instinctif, car je l’ai commencé pour calmer mon anxiété lorsque les feux de 2019-2020 brûlaient tout près de la maison de mes parents, à Callala Bay, en Nouvelle-Galles du Sud. Je suivais les actualités depuis le froid et la grisaille de Londres, terrifiée par l’issue inévitable de cette tragédie », explique Aletheia Casey. Dans A Lost Place, l’artiste australienne évoque les incendies qui ravagent régulièrement son terre natale sans jamais les montrer. Par le biais de l’abstraction, elle s’adonne ainsi à une forme de méditation tout en interrogeant l’histoire de son pays.