Évènement majeur de la photographie contemporaine, le Festival Photo de La Gacilly a annoncé la programmation de sa 18e édition, baptisée Le Grand Nord ! N’attendez-plus pour découvrir ce qui vous attend cet été !
Finlande, Norvège, Islande, Suède… Cap sur le Grand Nord pour la 18e édition du Festival Photo de la Gacilly ! Cette année – et plus que jamais – le Festival breton a souhaité ré-enchanter notre univers et notre quotidien mis en quarantaine Ainsi, le commissaire des expositions Cyril Drouhet et plus largement l’équipe du festival ont choisi de confronter les témoins de notre environnement en perdition afin d’imaginer et rêver d’un monde possible – et ce, avec plus de justesse. Car ces auteurs d’Europe du Nord, entretiennent un lien presque charnel avec leurs terres, et vivent le désastre écologique au premier plan. De la fonte des glaces à la disparition tragique d’espèces animales, il n’est pas étonnant que des personnalités comme l’adolescente-militante Greta Thunberg, instigatrice de la grève pour le climat, vienne d’un pays comme la Suéde… Ainsi chaque photographe a été sélectionné précisément pour son rapport singulier à la terre, et sa lucidité vis-à-vis des bouleversements de notre monde. « Tous ces photographes dans leur diversité confrontent la rudesse de la terre. Ils et elles sont nos sentinelles artistiques », avance Cyril Drouhet.
Entre ciel et glace © Tiina Itkonen
Vers une conscience de la nature
Pour illustrer le leitmotiv derrière le choix des artistes, Cyril Drouhet a emprunté une phrase au philosophe Carl Jung : « A mesure que la connaissance scientifique progressait, le monde s’est déshumanisé. L’homme se sent isolé dans le cosmos, car il n’est plus engagé dans la nature. » Observation d’autant plus juste en ces temps de crise inouïe, où nos esprits semblent enfin basculer vers une conscience de la nature. Et, en toute évidence, la programmation a suivi cet éveil. « Tous ces artistes sont devenus des lanceurs d’alerte dans un monde qui ne tourne plus rond », a poursuivi le commissaire. On trouvera alors la finlandaise Tiina Itkonen qui a partagé le quotidien des Inughuit, cette minorité inuit qui lutte pour conserver son mode de vie ancestral. Erik Johansson, l’avant-gardiste suédois livre des compositions surréalistes – reflets d’un monde absurde inventé par les humains. Quant au photographe originaire d’un village bien éloigné des grandes villes Sune Jonsson, ce dernier a immortalisé avec tendresse la société révolue des campagnes suédoises. Sans oublier les créations, toutes plus exceptionnelles les unes que les autres, de ces photographes qui provoquent et interrogent l’implantation de l’homme sur leurs terres tels que Pentti Sammallahti, Jonas Bendiksen, Jonathan Näckstrand et tant d’autres.
Mémoires suédoises © Sune Jonsson / Västerbottens Museum
Un monde meilleur
Pour le second volet majeur de la programmation, le Festival s’est tourné vers les rêves d’un monde meilleur. « Il ne faut pas retomber dans le monde d’avant, mais retrouver une harmonie avec la nature », a commenté Cyril Drouhet. Car si on idéalise de nouveaux modes de vie, paradoxalement, dans le maintien de nos systèmes, on les refuse. Alors le festival exposera Nick Brandt qui a pris la défense de la faune sauvage en Afrique, Mathias Depardon qui a documenté l’assèchement des anciens marais de la Mésopotamie ou encore Pascal Maitre qui nous emmènera au Mexique assister à l’incroyable odyssée des papillons monarques. Catalina Martin-Chico nous transportera en Équateur, chez les indiens Kichwa, soucieux de conserver leur espace forestier, et enfin Ulla Lohmann nous proposera une immersion parmi les lémuriens – êtres sacrés menacés d’extinction à Madagascar.
Enfin, le Festival Photo de La Gacilly en collaboration avec Fisheye, continue de soutenir la jeune photographie émergente. Pour la 6e année consécutive elle présente les lauréat·e·s du Prix Nouvelles écritures de la photographie environnementale. Le travail des trois photographes primés – Florence Goupil, Imane Djamil et Brieuc Weulersse – sera exposé cet été en Bretagne, et à Arles, au sein de la galerie Fisheye.
Rendez-vous cet été pour la 18e édition du Festival Photo de La Gacilly !
En trompe l’œil © Erik Johansson
Les gardiens de la biodiversité © Ulla Lohmann pour la Fondation Yves Rocher
L’incroyable odyssée des papillons Monarques © Pascal Maitre / MYOP pour la Fondation Yves Rocher
Image d’ouverture : Entre ciel et glace © Tiina Itkonen