La sélection Instagram #454 : un message d’absence

14 mai 2024   •  
Écrit par Marie Baranger
La sélection Instagram #454 : un message d'absence
© Luma Koklova / Instagram

L’absence évoque souvent un sentiment de vide, mais il peut aussi faire écho à une sensation d’apaisement, de nature, ou de calme. Souffrir du manque d’un être cher ou respirer l’air frais de la campagne, loin de toute forme de civilisation, les artistes de notre sélection Instagram de la semaine ont laissé sur le répondeur un message visuel d’absence.

@_ahyla

Les photographies d’Aida Chambó évoquent le temps suspendu. L’absence y est présente sous toutes ses formes. Elle se dessine sur des draps froissés, sur une chaise vide, en face d’un lavabo. Est-elle synonyme de souffrance ou d’apaisement ? Cette interprétation est propre à celle ou celui qui contemple les clichés analogues, empreint de tendresse et de solitude.

© Aida Chambó / Instagram
© Aida Chambó / Instagram

@lumakoklova

Luma Koklova est absente. Absente d’une chambre avec des murs. Ses photographies azur et lilas respirent la liberté et invitent à s’éloigner de la tourmente du monde contemporain. Ses lits prennent vie dans les montagnes ou sur la plage à travers la pellicule photographique ou Polaroid. Elle déconnecte pour mieux se reconnecter, une nuit à la belle étoile, une sieste au bord de la mer.

© Luma Koklova / Instagram
© Luma Koklova / Instagram

@marco.rapaccini

La nature renaît dans les cyanotypes de Marco Rapaccini. Telles des images au fusain, le photographe dessine un monde sans vie humaine, où les arbres, les oiseaux et les coquillages règnent en maîtres. Ses tirages, d’une précision millimétrée, ont l’air tout droit sortie d’un herbier.

© Marco Rapaccini / Instagram
© Marco Rapaccini / Instagram

@loonamoonphotos

Le monde de @loonamoonphotos est un monde sans hommes, un monde où les soucis semblent être absents. Dans des plaines bucoliques, non loin de l’océan, ses photographies argentiques témoignent du calme. La balade est douce, entre les noir et blanc et couleurs pastel, et a l’odeur des poires et de la sororité. 

© loonamoonphotos / Instagram
© loonamoonphotos / Instagram

@besikciali

Les photographies de l’artiste turc Ali Beşikçi coupent presque le souffle. L’auteur explore le vide, les natures mortes, les paysages à perte de vue, l’eau qui empêche de respirer. Son travail intemporel invite à la réflexion et aux sentiments. L’obturateur permet de s’éclipser, un instant, de la réalité. L’isolement est nécessaire pour mieux se retrouver.

© Ali Beşikçi / Instagram
© Ali Beşikçi / Instagram
À lire aussi
Isabelle Vaillant : récits d’une construction intime
© Isabelle Vaillant
Isabelle Vaillant : récits d’une construction intime
Jusqu’au 19 mai 2024, la photographe Isabelle Vaillant investit L’Enfant Sauvage, à Bruxelles, en proposant une exposition rétrospective….
26 avril 2024   •  
Écrit par Costanza Spina
Andoni Beristain : une couleur pour conjurer l'absence
Andoni Beristain : une couleur pour conjurer l’absence
C’est lors de sa deuxième année d’études en design, sous les bons conseils de l’un de ses professeurs, qu’Andoni Beristain s’est essayé…
22 juillet 2022   •  
Écrit par Apolline Coëffet
« True Home »,  les sentiments du corps
« True Home », les sentiments du corps
Avec la série True Home, Yura Taralov tente de faire émerger les sentiments intérieurs véhiculés par le corps. Dans un ensemble de…
04 avril 2022   •  
Écrit par Julien Hory
Explorez
5 coups de cœur qui témoignent d'un quotidien
I **** New York © Ludwig Favre
5 coups de cœur qui témoignent d’un quotidien
Tous les lundis, nous partageons les projets de deux photographes qui ont retenu notre attention dans nos coups de cœur. Cette semaine...
15 septembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Les images de la semaine du 8 septembre 2025 : amour et déplacements
Couldn't Care Less © Thomas Lélu et Lee Shulman
Les images de la semaine du 8 septembre 2025 : amour et déplacements
C’est l’heure du récap ! Cette semaine, l’amour et les déplacements, quels qu’ils soient, ont traversé les pages de Fisheye. Ceux-ci se...
14 septembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Arpita Shah et la transmission des récits féminins
© Arpita Shah
Arpita Shah et la transmission des récits féminins
À travers sa série Nalini, la photographe indo-britannique Arpita Shah explore l’histoire de sa famille et des générations de...
12 septembre 2025   •  
Écrit par Cassandre Thomas
Caroline Furneaux : l'amour en boîte
Rosa, The Mothers I Might Have Had © Caroline Furneaux
Caroline Furneaux : l’amour en boîte
Dans son ouvrage The Mothers I Might Have Had, Caroline Furneaux exhume l'archive intime de films 35 mm de son père décédé pour une...
11 septembre 2025   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Nos derniers articles
Voir tous les articles
5 coups de cœur qui témoignent d'un quotidien
I **** New York © Ludwig Favre
5 coups de cœur qui témoignent d’un quotidien
Tous les lundis, nous partageons les projets de deux photographes qui ont retenu notre attention dans nos coups de cœur. Cette semaine...
15 septembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Les images de la semaine du 8 septembre 2025 : amour et déplacements
Couldn't Care Less © Thomas Lélu et Lee Shulman
Les images de la semaine du 8 septembre 2025 : amour et déplacements
C’est l’heure du récap ! Cette semaine, l’amour et les déplacements, quels qu’ils soient, ont traversé les pages de Fisheye. Ceux-ci se...
14 septembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Annissa Durar : une cueillette visuelle de senteurs
The Rose Harvest © Annissa Durar
Annissa Durar : une cueillette visuelle de senteurs
La photographe américano-libyenne Annissa Durar a documenté, avec beaucoup de douceur, la récolte des roses à Kelâat M’Gouna, au sud du...
13 septembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Arpita Shah et la transmission des récits féminins
© Arpita Shah
Arpita Shah et la transmission des récits féminins
À travers sa série Nalini, la photographe indo-britannique Arpita Shah explore l’histoire de sa famille et des générations de...
12 septembre 2025   •  
Écrit par Cassandre Thomas