Les coups de cœur #254

16 septembre 2019   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Les coups de cœur #254

Valery Konkov et Valeria Dellisanti perçoivent la nature comme un élément hautement symbolique. Le premier perce sa beauté pour révéler un monde dangereux, tandis que la seconde s’en sert pour explorer la notion de solitude. Voici nos coups de cœur #254.

Valery Konkov

Photographe russe de 22 ans, Valery Konkov a étudié l’histoire, avant de s’inscrire à l’École de photographie moderne de Saint-Pétersbourg. Aujourd’hui, l’auteur se définit comme un photographe documentaire, tout en portant une attention particulière à la beauté de l’image. « Selon moi, seule une perception esthétique peut nous faire comprendre les enjeux les plus complexes et importants », précise-t-il. C’est au nord de la Russie, dans la ville de Montchegorsk, connue pour son exploitation minière et métallurgique importante, que Valery Konkov s’est rendu. « La vie des habitants dépend de ce centre industriel. Il est au cœur de leurs habitudes, mais pollue aussi énormément », confie-t-il. Des émissions nocives que le gouvernement souhaite garder secrètes. « Durant la réalisation du projet, j’ai été détenu par le service de sécurité de l’usine, et envoyé au service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie, qui m’a menacé », ajoute-t-il. Dans ses images, la nature froide du territoire semble aussi belle que dangereuse, un paysage mourant, dissimulé par la neige imposante. Une immersion dans un espace « dont l’air est saturé de gaz toxiques ».

© Valery Konkov© Valery Konkov
© Valery Konkov

© Valery Konkov

Valeria Dellisanti

Valeria Dellisanti, 23 ans, étudie et travaille comme photographe en Italie d’où elle est originaire. « J’ai acheté mon premier appareil photo à l’âge de 16 ans. J’ai ensuite étudié dans une école d’art où j’ai appris à composer une image, mais ma passion pour la photographie est née quelques années plus tard, quand j’ai quitté le sud de l’Italie pour le nord, et que je me suis installée à Bologne. C’est là que j’ai acheté mon premier boîtier argentique », explique-t-elle. En développant une approche instinctive, spontanée ou encore intime, Valeria Dellisanti explore les notions de fragilité, de changement et de solitude. Les images qu’elle nous partage proviennent de son ouvrage intitulé Summer, paru en septembre 2017. « J’ai regroupé des photos prises depuis les rivières d’Émilie-Romagne et jusqu’aux côtes de la Mer Adriatique. Ces fragments de mon été composent un journal photo, ainsi qu’une tentative de dialogue entre la nature et le corps humain », confie-t-elle.

© Valeria Dellisanti© Valeria Dellisanti
© Valeria Dellisanti© Valeria Dellisanti

© Valeria Dellisanti

© Valeria Dellisanti

Explorez
Dans l’œil d’Aletheia Casey : le rouge de la colère et du feu
© Aletheia Casey
Dans l’œil d’Aletheia Casey : le rouge de la colère et du feu
Cette semaine, nous vous plongeons dans l’œil d’Aletheia Casey, dont nous vous avons déjà parlé il y a quelques mois. Pour Fisheye, elle...
28 avril 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Les images de la semaine du 21 avril 2025 : la Terre à l’honneur
© Thomas Amen
Les images de la semaine du 21 avril 2025 : la Terre à l’honneur
C’est l’heure du récap ! Cette semaine, les pages de Fisheye célèbrent la Terre. Dans des approches disparates, les photographes évoquent...
27 avril 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Rephotographier les monts Uinta pour montrer que le changement climatique s’accélère
© William Henry Jackson, 1870 et Joanna Corimanya, Anahi Quezada, et Town Peterson, 2024.
Rephotographier les monts Uinta pour montrer que le changement climatique s’accélère
En septembre 2024, le géologue Jeff Munroe et l’écologiste Joanna Corimanya entreprenaient un trek de 50 kilomètres dans la toundra des...
23 avril 2025   •  
Écrit par Thomas Andrei
Les photographes dans Fisheye célèbrent la Terre, sa fragilité et sa grandeur
Camsuza © Julie Arnoux
Les photographes dans Fisheye célèbrent la Terre, sa fragilité et sa grandeur
Les photographes publié·es sur Fisheye ne cessent de raconter, par le biais des images, les préoccupations de notre époque. À...
22 avril 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Dylan Hausthor, là où les papillons veillent et la pluie murmure
© Dylan Hausthor
Dylan Hausthor, là où les papillons veillent et la pluie murmure
Dans son premier livre, What the Rain Might Bring, Dylan Hausthor capture une Amérique rurale peu connue, peuplée d’ombres, de rites et...
À l'instant   •  
Écrit par Cassandre Thomas
Que sont devenu·es les artistes exposé·es à Circulation(s) ?
© Jenni Toivonen
Que sont devenu·es les artistes exposé·es à Circulation(s) ?
Le festival de la jeune photographie européenne Circulation(s) fête cette année sa 15e édition. Dénicheur de talents émergents depuis ses...
Il y a 4 heures   •  
Ed Alcock remporte l'édition 2025 du prix Niépce Gens d'images
© Ed Alcock
Ed Alcock remporte l’édition 2025 du prix Niépce Gens d’images
Le prix Niépce Gens d’images vient de révéler le nom de son 70e lauréat : il s’agit d’Ed Alcock. Au fil de ses projets, le photographe...
22 mai 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Audrey Tautou investit le Quai de la Photo avec Superfacial
© Audrey Tautou
Audrey Tautou investit le Quai de la Photo avec Superfacial
Les espaces du Quai de la Photo deviennent le journal intime d’Audrey Tautou du 5 juin au 10 septembre 2025. L’actrice y présente...
22 mai 2025   •  
Écrit par Marie Baranger