Les voyages inspirent nos coups de cœur #267, Sarah Arnould et Arnaud Montagard. Si la première aime explorer les traces humaines dans la nature, le second revisite les icônes présentes dans notre imaginaire.
Sarah Arnould
« La photographie est un merveilleux moyen de saisir les belles choses, les beaux instants. J’aime prendre des images sur le vif, de manière instinctive. Je représente la nature, les grands espaces, l’artisanat… Ce qui nous lie à notre environnement ou bien l’empreinte de l’Homme sur cet espace »,
raconte Sarah Arnould. Cette photographe de 31 ans installée à Bordeaux s’est tournée pour la première fois vers le 8e art lors d’un séjour au Vietnam, il y a treize ans. Depuis, elle ne cesse de voyager et de capturer ses périples en terres inconnues. « Je souhaite mettre en avant la contemplation, le silence… À l’heure où tout va trop vite, il est important de prendre le temps d’observer, de remarquer la pluie qui coule sur la vitre d’un bus ou de connaître l’intimité d’un lever de soleil », explique-t-elle. Minimalistes, ses images dévoilent quelques trésors, trouvés au détour de ses excursions : des plantes bravant la chaleur du désert aux détails architecturaux d’un bâtiment ancien.
© Sarah Arnould
Arnaud Montagard
Originaire de Nancy, Arnaud Montagard travaille depuis plus de cinq ans à New York. « J’ai découvert cette ville pour la première fois lors d’un stage en 2012. Son énergie m’a séduit. Vibrante et foisonnante, elle est devenue mon terrain de prédilection », précise-t-il. D’abord intéressé par l’énergie de la rue, l’importance d’une situation, d’une lumière prise sur le vif, le photographe a évolué. « Si l’homme n’est plus au centre de ma photographie physiquement, il est d’autant plus présent par sa disparition », explique-t-il. À travers American Icons, l’auteur a entrepris « un voyage au cœur de l’Amérique profonde », un travail représentant les icônes venues de notre imaginaire collectif, façonnées par la musique, la photographie ou encore les films. « Cependant il ne s’agit pas pour moi de capturer les clichés des États-Unis, plutôt de révéler ce qui semble anodin mais fait naître de nombreuses images » rappelle-t-il. À la manière d’une madeleine de Proust, Arnaud Montagard capture les tables d’un vieux diner, les néons d’un motel ruisselant de pluie, ou encore le passager solitaire d’un train lumineux et fait le portrait coloré d’une Amérique intemporelle.
© Arnaud Montagard
Image d’ouverture : © Arnaud Montagard