José Guirao et Charlotte Audoynaud, nos coups de cœur #302, parlent tous deux de poésie. Pour le premier, elle est synonyme d’expérimentation, et pour la seconde, d’intimité.
José Guirao
Dessinateur, peintre, cinéaste, poète, José Guirao est aussi un photographe autodidacte qui a exposé ses créations aux quatre coins de la France. Son ambition ? « Parler de poésie à travers tous ces médiums » et notamment à travers l’expérimentation. « La photo surréaliste a pu et continue de m’inspirer », précise l’artiste. Autre spécificité de son travail : le portrait et l’autoportrait. « Il s’agit d’une recherche que j’affectionne tout particulièrement pour révéler la profondeur de l’âme, la beauté des visages ». José Guirao livre ici une réflexion intrigante sur l’identité – personnelle comme collective.
© José Guirao
Charlotte Audoynaud
« Je développe ma pratique photographique entre récit personnel et fiction. Je capte des instants de vie, des lieux parcourus au quotidien. Je cherche par le cadrage, la lumière ou des mises en scène éphémères à constituer des séries oniriques où la frontière entre le réel et le rêve est infime »
, raconte Charlotte Audoynaud, photographe et vidéaste. Diplômée des Beaux-Arts, l’artiste réalise des séries intimes et sensibles, semblables aux entrées d’un journal intime. L’être instable, projet né durant le confinement, s’inspire de « la promiscuité extrême, presque étouffante, entre les êtres ». Tentant désespérément de renouer avec une nature lointaine, la photographe met en scène ses enfants à côté d’éléments trouvés au cœur de leurs quelques excursions urbaines. Une collection d’images ludiques et délicates.
© Charlotte Audoynaud
Image d’ouverture : © Charlotte Audoynaud