Les coups de cœur #492 : Louise Faure et Lyra Morvant

13 mai 2024   •  
Écrit par Milena III
Les coups de cœur #492 : Louise Faure et Lyra Morvant
© Louise Faure
© Louise Faure

Nos coups de cœur de la semaine, Louise Faure et Lyra Morvant, explorent toutes deux une poésie du mouvement de la nature. Si la première investit le charme magnétique du monochrome, la seconde laisse opérer le pouvoir du hasard propre au processus de la photographie argentique.

Louise Faure

« Je regarde le monde éclairé par le spectre des soleils apocalyptiques et déréglés de notre époque », déclare Louise Faure. Étudiante aux Beaux-Arts de Paris, cette jeune photographe capture ses proches dans une esthétique envoûtante en noir et blanc, qui garde les traces d’une fascination enfantine pour le fantastique et le monstrueux. Une manière de dévoiler, de manière figurée, les contours de l’existence contemporaine. Celle qui a toujours capturé les instants fragiles, à l’aide du 8e art, de la poésie et de la vidéo puise dans un véritable kaléidoscope mental, « un immense musée imaginaire », confie-t-elle. « Je puise à tout moment dans cette ruche fluide et vivante dans laquelle les choses, les œuvres et les esprits circulent », poursuit-elle. Au crépuscule de notre monde – entraîné par les humains dans une trajectoire infernale – les photographies de Louise Faure restituent une aura d’apocalypse, qui sublime la noirceur de la disparition. 

© Louise Faure
© Louise Faure
© Louise Faure
© Louise Faure
© Louise Faure
© Lyra Morvant

Lyra Morvant

« Je suis une passionnée des lueurs et des ondes que reflètent l’eau, et des lignes des belles voitures de collection. Celles-ci m’inspirent les courbes qui me permettent de construire, avec un doux sourire, mon propre monde », raconte Lyra Morvant avec sensibilité. Conserant en mémoire des choses aussi éparses que l’allure des carrosseries et les reflets de la mer, cette étudiante en design artistique fait de son appareil argentique son allié dans l’existence, capable de retranscrire ses impressions et de l’aider à poser son œil doux sur les choses. « Je me rate souvent, c’est parfois même très approximatif, je fais beaucoup d’images floues, mais finalement, c’est cela qui me plaît », assume-t-elle. De plus en plus tournée vers les genres du portrait et de la photographie de danse, « afin de capter de nouvelles émotions », Lyra Morvant continue de s’exprimer dans son propre langage, empreint de lyrisme et de lumières ardentes.

© Lyra Morvant
© Lyra Morvant
© Lyra Morvant
© Lyra Morvant

© Lyra Morvant
À lire aussi
Les coups de cœur #490 : Guillaume Nedellec et Simona Pampallona
© Guillaume Nedellec
Les coups de cœur #490 : Guillaume Nedellec et Simona Pampallona
Nos coups de cœur de la semaine, Guillaume Nedellec et Simona Pampallona, nous plongent tous·tes deux dans une esthétique en…
29 avril 2024   •  
Les coups de cœur #489 : Julie Legrand et Kathleen Missud
© Julie Legrand
Les coups de cœur #489 : Julie Legrand et Kathleen Missud
Nos coups de cœur de la semaine, Julie Legrand et Kathleen Missud, ont toutes deux, au cours de leur parcours dans le 8e art, fait le…
22 avril 2024   •  
Écrit par Milena III
Explorez
Father : Diana Markosian fige ses retrouvailles avec un père dont elle a été séparée
Extrait de Father (Atelier EXB Paris, 2024) © Diana Markosian
Father : Diana Markosian fige ses retrouvailles avec un père dont elle a été séparée
Dans Father, Diana Markosian prolonge le récit intime qu’elle avait entamé avec Santa Barbara, qui revenait alors sur son départ...
Il y a 2 heures   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Les coups de cœur #520 : Louise Massis et Émile Lecomte
© Émile Lecomte
Les coups de cœur #520 : Louise Massis et Émile Lecomte
Louise Massis et Émile Lecomte, nos coups de cœur de la semaine, parlent de corps, de simplicité et d’intimité. Si la première se plonge...
25 novembre 2024   •  
Écrit par Marie Baranger
Aleksandra Żalińska rend un tendre hommage à sa grand-mère
© Aleksandra Żalińska
Aleksandra Żalińska rend un tendre hommage à sa grand-mère
À travers But please be careful out there, Aleksandra Żalińska photographie sa grand-mère, avec qui elle entretient une grande...
22 novembre 2024   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Elie Monferier : visible à la foi
© Elie Monferier
Elie Monferier : visible à la foi
À travers Sanctuaire – troisième chapitre d’un projet au long cours – Elie Monferier révèle, dans un noir et blanc pictorialiste...
21 novembre 2024   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Father : Diana Markosian fige ses retrouvailles avec un père dont elle a été séparée
Extrait de Father (Atelier EXB Paris, 2024) © Diana Markosian
Father : Diana Markosian fige ses retrouvailles avec un père dont elle a été séparée
Dans Father, Diana Markosian prolonge le récit intime qu’elle avait entamé avec Santa Barbara, qui revenait alors sur son départ...
Il y a 2 heures   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Copyright Swap : Tamara Janes, sans feu ni droit
© Tamara Janes
Copyright Swap : Tamara Janes, sans feu ni droit
Sous le charme de la collection d’images de la New York Public Library, Tamara Janes conçoit Copyright Swap comme une manière de rendre...
Il y a 7 heures   •  
Écrit par Lou Tsatsas
 Folk, voyage dans l’Angleterre ré-enchantée : portrait nuancé du druidisme
© Theo McInnes
 Folk, voyage dans l’Angleterre ré-enchantée : portrait nuancé du druidisme
Avec leur livre Folk, voyage dans l’Angleterre réenchantée, le journaliste Thomas Andrei et le photographe Theo...
27 novembre 2024   •  
Écrit par Hugo Mangin
Art et journalisme : comment les photographes de Fisheye relatent l’histoire
© Andrea Sena
Art et journalisme : comment les photographes de Fisheye relatent l’histoire
Enjeux sociétaux, crise environnementale, représentation du genre… Les photographes publié·es sur Fisheye ne cessent de raconter, par le...
27 novembre 2024   •  
Écrit par Lou Tsatsas