A 27 ans, Joe Nigel Coleman a déjà été publié dans de nombreux magazines. Ce photographe australien est d’ailleurs l’auteur de la photo en couverture de Fisheye #11. Fasciné par les grands espaces, il a réalisé la série “People as landscapes” (en français, “les gens se fondent dans le paysages”) en 2014. Par ces images en argentique, Joe montre le lien indestructible qui unit les hommes à la nature. Pour Fisheye, il évoque sa vision de la photographie.
Fisheye: Quand as tu décidé de devenir photographe ?
Joe Nigel Coleman:
Ce n’était pas vraiment une décision, cela s’est fait naturellement. J’ai commencé à essayer des vieux appareils que j’avais acheté à Prague. Je me rappelle quand je suis allé récupérer les photos développées: en les regardant, j’avais des papillons dans le ventre face à ce que j’avais créé. C’était il y a 7 ans.
La plupart des tes photos sont prises dans la nature; comment décrirais-tu ton style en quelques mots?
Mes photos sont des réflexions romancées sur mon quotidien, mes rêves et mes désirs. Le terme “éthéré” correspond assez bien à mon style.
Quels artistes t’inspirent le plus?
Les peintres de paysages du début des années 1900 m’intéressent vraiment. Hans Heysen est un bon exemple. La façon dont la couleur et la lumière sont retranscrites dans ces tableaux me touche beaucoup.
Quel compliment te touche, concernant tes photos ?
Certaines personnes m’écrivent pour me dire qu’elles se sont identifiées dans mes photos: c’est toujours agréable à entendre !
Peux-tu nous parler de ta série People as landscapes ?
Je n’ai pas l’habitude de prendre des photos en ayant une idée de série en tête. C’est plus une façon d’organiser mes images qu’une manière de penser mon travail. J’ai donc pris ces photos spontanément au cours des deux dernières années.
Y a t’il une photo dont tu es particulièrement fier ?
L’année dernière j’ai emménagé à Melbourne. Avant j’habitais Newcastle, au bord de l’océan. Quitter la côte est qui m’est si familière a été difficile. J’ai pris cette photo lors de ma dernière baignade là-bas. C’était un après-midi d’été ordinaire. Une tempête arrivait du sud emmenant avec elle un ciel sombre et du vent. L’eau était chaude et il n’y avait personne autour de moi: c’était un moment particulier et j’ai l’impression d’avoir conservé un peu de mon ressenti dans cette image. C’est une manière d’arrêter le temps.
Quels sont tes prochains projets ?
Je travaille actuellement sur un livre que j’espère sortir bientôt… En règle générale, je fais tout pour trouver l’inspiration, je suis très actif et je photographie ce qui me touche.
Propos recueillis par Hélène Rocco
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