Maria Baoli : des corps et dépaysement

13 octobre 2023   •  
Écrit par Ana Corderot
Maria Baoli : des corps et dépaysement
© Maria Baoli
© Maria Baoli

« Chaque corps, chaque geste et mouvement portent quelque chose de très profond qui nous parle à différents niveaux, émotionnel, mémoriel… On naît et on meurt avec un corps, il est toujours là, avec nous. Le nu me permet de créer une atmosphère atemporelle et intime, je travaille la plupart du temps avec des danseuses dont j’admire profondément la liberté, et la conscience et insouciance qu’elles peuvent véhiculer avec leur corps », nous conte Maria Baoli. Née et ayant grandi à Madrid, la photographe s’en est ensuite allée vivre à Paris puis Montréal, pour enfin atterrir à Bruxelles afin d’étudier à l’école de photographie et de technique visuelle Agnès Varda. Aujourd’hui diplômée, et bien installée dans la capitale belge, elle construit une œuvre photographique sensible où se croisent plusieurs de ses passions dont « la peinture, le cinéma, la contemplation et la lumière ». Expérimentant le médium sous ses formes variées, elle compose de façon méthodique ses créations en commençant notamment par réaliser des croquis ou des images d’inspiration. Si son processus artistique reste encadré, elle laisse néanmoins une place tout aussi importante à l’intuition et aux mystères de l’imprévu. « À travers les différentes couches de lecture et la superposition d’images, des interrogations et des énigmes surgissent. Le procédé ancien du cyanotype, que j’utilise fréquemment, permet d’avoir une dimension tactile et abstraite, effaçant certaines données. La réalité en tant que telle ne m’intéresse pas, mais plutôt la manière dont je peux l’interpréter », explique-t-elle. En découlent des compositions monochromes oniriques où l’humain se fond dans la nostalgie d’un paysage, où les corps dialoguent et divaguent dans des mondes inconnus. « Il y a une image que j’ai réalisé qui me touche particulièrement. Elle a une symbolique forte, reflète selon moi l’éphémère, la fragilité, l’imperfection. Elle converse avec un geste, ici le corps-paysage est un lieu d’interaction entre nature et humanité », conclut-elle.

© Maria Baoli

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