Panorama 25 : les artistes du Fresnoy réinventent l’espace muséal

26 juillet 2023   •  
Écrit par Costanza Spina
Panorama 25 : les artistes du Fresnoy réinventent l’espace muséal
© Léa Collet
© Hugo Petigny
© Antoine Mayet

Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains présente, du 22 septembre au 31 décembre 2023, Panorama 25. Grand rendez-vous annuel de l’institution, l’exposition permet de découvrir plus de 50 œuvres inédites, dans les domaines de l’image, du son et de la création numérique, réalisées par les artistes du Fresnoy.

Panorama 25 défie les règles établies de ce qu’un musée est censé incarner. Cette exposition annuelle dévoile les productions des artistes du Fresnoy et célèbre toutes les formes de création d’image. Ainsi, des équipements et scénographies inédits se mettent en place dans l’espace muséal. Désormais, de nouveaux matériaux s’invitent au musée, le transformant en un lieu dynamique et changeant. On y retrouve de grandes boîtes de lumière, des projecteurs de diapositives qui s’allument et s’éteignent en fondu, des projections de films joués en boucle, des appareils vidéo de haute technologie, des ordinateurs et des appareils mobiles connectés à Internet, qui apparentent ces présentations à des jeux vidéo. Plus que jamais, les mots prononcés par le cinéaste et philosophe du cinéma Alain Fleischer, lors du premier Panorama, sont d’actualité : « Des œuvres émancipées des classifications traditionnelles interrogent le sort de ces images voyageuses, fugitives, évanescentes, immatérielles que sont les projections cinématographiques, photographiques et vidéographiques, circulant non seulement dans des espaces et vers des surfaces pervertis, mais d’un langage à un autre. »

Panorama 25 : quand la vidéo transforme le musée

A-t-on récemment visité un musée, une galerie ou une exposition d’art contemporain dans lesquels il n’y avait pas au moins une salle obscure ? Panorama 25 ne déroge pas à cette pratique, en transformant l’espace muséal en un lieu d’art contemporain, mais aussi de cinéma. La vidéo y occupe une place prépondérante. Le musée est libéré des normes statiques, à l’image de ce que préconisait le critique André Bazin, lorsqu’il disait que la question « Qu’est-ce que le cinéma ? » est moins pertinente que : « Où est le cinéma ? ». Pour Chris Dercon, historien et critique d’art, nous assistons ici à la création du cinéma du futur. Un cinéma qui dépasse la dichotomie entre nature et culture, entre réalité et fiction, en nous confrontant aux questions cruciales des démocraties à venir : l’écologie, la décolonisation, les utopies queers et les nouvelles perspectives du numérique. 

© Léa Collet
© Hugo Petigny
© Ange Lempaszak
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