Expositions, immersion dans une série, anecdotes, vidéos… Chaque mois, la rédaction de Fisheye revient sur les actualités photo qui l’ont particulièrement marquée. Des récits personnels aux visites de divers événements, c’est le moment de (re)partager nos coups de cœur de janvier 2025 !
Des Clics
Au début du mois, le deuxième épisode de Des Clics est sorti sur les plateformes d’écoute. Lancé par Maud Bernos, le podcast s’attache à mettre en avant des femmes photographes appartenant à différentes générations. Tour à tour, elles évoquent leur parcours, les thématiques qui les portent ou encore l’esthétique qu’elles privilégient afin de défendre leurs idées. « J’avais envie d’écouter des autrices raconter leur création de façon personnelle. Lorsqu’on parle de photographie à l’antenne, c’est souvent technique, un peu détaché et froid », explique l’animatrice. En attendant de découvrir la prochaine conversation, qui devrait être diffusée en février, vous pouvez toujours vous plonger dans celles de Laura Stevens et Sara Imloul.
Luma Koklova
Luma Koklova nous dévoile le premier chapitre de sa série Cosmologies. Intitulé « Female Gaze », celui-ci puise dans l’écoféminisme pour renouer des liens entre les êtres et la nature afin de montrer ce qui échappe à l’œil nu. En résulte un ensemble de compositions tantôt monochromes, tantôt colorées, souvent expérimentales. Par surimpression, des fleurs indigo viennent orner un portrait. Un paysage côtier se pare de nuances roses. Les corps, comme la faune et la flore, apparaissent sur des négatifs ou sous le flash aveuglant du boîtier. L’objectif de la photographe réside ainsi en la révélation de « dynamiques invisibles qui traversent l’espace et le temps ».
Marilia Destot
« Les lieux ont une mémoire, et nous avons une mémoire sensorielle et sentimentale des lieux, que nous conservons en nous et transmettons parfois sur plusieurs générations », assure Marilia Destot. Au moyen de collages, l’artiste donne une seconde vie à des tirages qu’elle a pris dans son quotidien ou au cours de voyages. En associant les fragments selon leurs formes, leurs couleurs et leurs motifs, elle fait naître de nouveaux paysages qui se lisent comme des palimpsestes. De fait, les souvenirs infusent ses Memoryscapes. Ils suggèrent une multitude d’histoires, intimes ou universelles, qui se superposent. Dans ces espaces réinventés, celui ou celle qui regarde devient alors libre de se projeter et d’inscrire ses propres réminiscences dans les strates des images.
Marion Brun
La nuit tombée, un autre monde se révèle. Marion Brun, qui signe Echos, ne le sait que trop bien. À l’aide de son boîtier, la photographe immortalise une déclinaison de paysages nocturnes nimbés de mystère. « Je ne travaille pas autour de thématiques ou de sujets spécifiques. Je cherche plutôt à créer un univers et une atmosphère qui me parlent et me plaisent. […] La plupart du temps, se crée une atmosphère à la fois très silencieuse et magique, avec une touche d’étrangeté », précise-t-elle. Dans ses images, des silhouettes humaines et animales surgissent çà et là. Leurs contours se dessinent au gré de jeux de lumière, à coup de flash. Un univers fantastique, pourtant bien réel, s’offre ainsi à nous.
Peter Knapp
Le 17 janvier, la Oana Ivan Gallery, située au 93, rue du Faubourg Saint-Honoré, à Paris, a ouvert ses portes au public. Sa première exposition s’intitule Compte à rebours, 2024-1960 et rend hommage à la carrière prolifique de Peter Knapp. Ce dernier a participé, dès les années 1960, à la démocratisation de la mode, de même qu’à l’écriture de son nouveau langage. Pour ce faire, celui qui se définit comme « un faiseur d’images » a eu recours à une esthétique du mouvement et à d’astucieux effets expérimentaux. Jusqu’au 17 avril prochain, la rétrospective présente une sélection de monochromes emblématiques de son œuvre ainsi que des créations encore inédites, imaginées l’année passée. L’accrochage évoluera au fil des semaines.