Tanguy Troude : transformer nos fragilités en force

06 septembre 2024   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Tanguy Troude : transformer nos fragilités en force
© Tanguy Troude
lumières sur un mur
© Tanguy Troude

Installé à Paris, Tanguy Troude fait de Consolations une série personnelle illustrant notre besoin, humain et inconscient, de réconfort. Jouant avec les lumières naturelles et les échos de matières, il tisse un récit sensible fait de subtiles résonances.

« Au début, on se rend compte que l’on peut dire beaucoup avec l’image et que c’est une certaine responsabilité », se souvient Tanguy Troude. Pour l’auteur de 25 ans, la photographie s’est imposée à lui, il y a une dizaine d’années, comme un moyen « de dialoguer sans perturber, de [s]e connecter avec les personnes qui [l]’entourent, ce qu’[il] voit ». À l’instinct, il capte des lumières, des matières, des nuances pour dire sans un son les espaces qu’il arpente – des ondulations du sable le long d’une plage à l’ombre chinoise d’un feuillage sur un mur blanc. Autant de fragments qu’il fige au moyen de compositions raffinées, comme pour souligner l’émotion, ou l’élégance d’un seul instant. Initiée en 2022, la série Consolations puise dans ces fuites intuitives. « Elle est avant tout vouée à interroger et illustrer, à travers une approche vulnérable, les processus intimes d’une (re)construction psychologique ou physique, explique le photographe. Au cœur du projet, ce processus évolue : il peut parfois être totalement déconstruit, immuable, ou empreint de sérénité, d’espoir. » Aux contrastes immortalisés en cours de route, Tanguy Troude conjugue alors des portraits mystérieux, porteurs de mélancolie, de solitude… Pour « rendre hommage aux aspects tendres et fragiles qui nous composent, tirer de la force de cette fragilité, s’exposer pour mieux nous comprendre ». Et, des fleurs sauvages s’amoncelant au bord d’un chemin, émerge une respiration parmi les ronces : l’éclat du soleil sur le cours d’une rivière, ou même le triomphe d’une enfant, au sommet d’un édifice de pierres, fière de son ascension.

ombre d'une main sur le sol
© Tanguy Troude

© Tanguy Troude

branche sur un mur
© Tanguy Troude

branches décorées
© Tanguy Troude

les reflets du sable
© Tanguy Troude
portrait d'une jeune fille en haut d'un édifice
© Tanguy Troude

portrait sur les toits
© Tanguy Troude

portrait d'une jeune fille dans un arbre
© Tanguy Troude
branche morte
© Tanguy Troude

tige d'une fleur
© Tanguy Troude

bâche sortant d'une fenêtre
© Tanguy Troude
fleurs sur un chemin
© Tanguy Troude

portrait de dos
© Tanguy Troude
arbre en sépia
© Tanguy Troude

portrait en noir et blanc d'une femme
© Tanguy Troude
À lire aussi
Et Martina Latorre vêtit les êtres de lumière
© Martina Latorre
Et Martina Latorre vêtit les êtres de lumière
Costumière dans l’industrie cinématographique, Martina Latorre réalise, en parallèle de son travail, des projets photographiques. Ses…
02 août 2024   •  
Écrit par Milena III
Ivy Rose Carr : chez-soi, le réconfort
Ivy Rose Carr : chez-soi, le réconfort
Quelqu’un est passé dans la cuisine et a versé son bol de lait dans le lavabo. Ce qui en reste a été immortalisé par Ivy Rose Carr. C’est…
27 janvier 2023   •  
Écrit par Ana Corderot
Explorez
Flore Prébay : De deuil et de papier
Iceberg, de la série Deuil blanc © Flore Prébay
Flore Prébay : De deuil et de papier
Du 16 octobre au 30 novembre 2025, la Fisheye Gallery présente Deuil blanc, de Flore Prébay, dans le cadre des Rencontres photographiques...
09 octobre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Polaraki : une collection de polaroids d'Araki sort d'un appartement parisien
Sans titre, Araki Nobuyoshi 1990 -2024 © Nobuyoshi Araki © Musée Guimet, Paris, Nicolas Fussler
Polaraki : une collection de polaroids d’Araki sort d’un appartement parisien
Jusqu'au 12 janvier 2026, le musée des arts asiatiques - Guimet accueille une collection foisonnant de polaroids, issue de l’œuvre du...
06 octobre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Les coups de cœur #561 : Julie Brochard et Anna Prudhomme
© Anna Prudhomme
Les coups de cœur #561 : Julie Brochard et Anna Prudhomme
Julie Brochard et Anna Prudhomme, nos coups de cœur de la semaine, ont puisé l’inspiration dans la maison de leurs grands-parents. La...
06 octobre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Grace Land : Nick Prideaux transcrit son expérience de la perte
© Nick Prideaux
Grace Land : Nick Prideaux transcrit son expérience de la perte
Dans le cadre d’une résidence artistique à la Maison de la Chapelle, au cœur de la Provence, Nick Prideaux a imaginé Grace Land. À...
04 octobre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Voyage au centre de la terre brésilienne
Périphérie de São Paulo, 2020 @Vincent Catala
Voyage au centre de la terre brésilienne
Comment représenter un pays de façon juste et nuancée, loin des clichés véhiculés autour de ce dernier ? L’impressionnant Île-Brésil de...
Il y a 1 heure   •  
Écrit par Lucie Donzelot
Prix Photographie & Sciences : Julien Lombardi et Richard Pak exposent à la Villa Pérochon
Inframundo, de la série Planeta, 2024 © Julien Lombardi
Prix Photographie & Sciences : Julien Lombardi et Richard Pak exposent à la Villa Pérochon
Du 11 octobre 2025 au 21 février 2026, la Villa Pérochon devient théâtre de sciences, présentant les travaux de Julien Lombardi, lauréat...
Il y a 5 heures   •  
Écrit par Marie Baranger
15 séries qui célèbrent l'automne
15 séries qui célèbrent l’automne
Le soleil se fait de plus en plus discret, les feuilles commencent doucement à changer de couleur, quitter sa couette le matin se fait de...
09 octobre 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Flore Prébay : De deuil et de papier
Iceberg, de la série Deuil blanc © Flore Prébay
Flore Prébay : De deuil et de papier
Du 16 octobre au 30 novembre 2025, la Fisheye Gallery présente Deuil blanc, de Flore Prébay, dans le cadre des Rencontres photographiques...
09 octobre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger