Coups de cœur #476 : Maximilien Schaeffer et Nolwen Michel

15 janvier 2024   •  
Écrit par Milena III
Coups de cœur #476 : Maximilien Schaeffer et Nolwen Michel
© Nolwen Michel
© Maximilien Schaeffer

Nos coups de cœur de la semaine, Maximilien Schaeffer et Nolwen Michel, sont à l’origine d’œuvres visuelles puissantes. Si le premier invite à une échappée picturale avec pour cadre le littoral de la Manche, la seconde donne à contempler un décor stylisé et fantaisiste typique des années 1980.

Maximilien Schaeffer

Il paraît parfois difficile de croire que les compositions de Maximilien Schaeffer n’ont pas été réalisées au crayon et à l’aquarelle, mais qu’elles naissent bel et bien de l’objectif de son appareil argentique. « Ma pratique est d’une part le moyen de capturer des instants avant qu’ils ne s’effacent, une façon de les rendre immortels, une résistance active au passage du temps et d’autre part une catharsis adoucissant les maux », révèle ce photographe-auteur et ingénieur. La nature prend dans sa photographie une part de taille, en particulier la richesse des paysages et des lumières selon les saisons. « Dans une démarche d’économie de moyens, pour moi et pour la planète », déclare Maximilien Schaeffer, il met en scène l’essentiel de ses images dans des milieux et des territoires qui l’environnent. Lui qui nourrit son inspiration de peintures de Van Gogh, de Staël ou de Joan Mitchell donne à voir avec une approche pictorialiste des images qu’il souhaite proche du mirage. Sa série Cherbourg. Seul. traduit un moment d’instabilité géographique, sentimentale et professionnelle que l’artiste a connue dans sa vie. Simple et puissante, elle suit littéralement un « fil rouge » puisque le rouge est la note de couleur qui attire le regard du ou de la spectateurice.

© Maximilien Schaeffer
© Maximilien Schaeffer
© Maximilien Schaeffer
© Maximilien Schaeffer
© Maximilien Schaeffer

© Nolwen Michel

Nolwen Michel

« L’idée du souvenir éternel est devenu inconsciemment omniprésente dans ma vie », confie Nolwen Michel, une jeune photographe qui a fait de sa manie à garder les traces matérielles de ses souvenirs le déclencheur de sa pratique artistique. Cette Rennaise de 25 ans photographie depuis plusieurs années une part de sa réalité quotidienne et œuvre sous le pseudonyme Instagram @_anglemort. Quels aspects en particulier ? La sororité, en grande partie, mais aussi les injonctions et les diktats du corps, la dépendance, ou le fossé entre les générations. Sous l’œil de Nolwen Michel se déploient les modèles essentiellement féminins que sont ses amies, dont la manière d’être, l’histoire et la force inspirent son œuvre. « Les femmes que je capture se retrouvent figées dans des atmosphères douces, colorées, nostalgiques, à une époque révolue. J’aime compléter les portraits par des photographies de décors laissés à l’abandon, presque sauvage, toujours teintés de surréalisme », déclare-t-elle. Male Tears met par exemple en scène des femmes fières, ancrées dans un décor années 1980, adoptant des poses scénarisées – en résulte une œuvre cinématographique, qui dégage une esthétique sensible et colorée.

© Nolwen Michel
© Nolwen Michel
© Nolwen Michel
© Nolwen Michel
© Nolwen Michel
À lire aussi
Les coups de cœur #475 : Paula Fernandez et Ariane Longevial
© Paula Fernandez
Les coups de cœur #475 : Paula Fernandez et Ariane Longevial
Un vent de douceur et d’intimité plane dans les univers de nos coups de cœur de la semaine, Paula Fernandez et Ariane Longevial. Tandis…
08 janvier 2024   •  
Écrit par Cassandre Thomas
Les coups de cœur #474 : Chloé Kerleroux et Guillaume Masselin
© Guillaume Masselin
Les coups de cœur #474 : Chloé Kerleroux et Guillaume Masselin
Chloé Kerleroux et Guillaume Masselin, nos coups de cœur #474, explorent une vie de disparitions et d’apparitions, et donnent à voir…
01 janvier 2024   •  
Explorez
Flore Prébay : De deuil et de papier
Iceberg, de la série Deuil blanc © Flore Prébay
Flore Prébay : De deuil et de papier
Du 16 octobre au 30 novembre 2025, la Fisheye Gallery présente Deuil blanc, de Flore Prébay, dans le cadre des Rencontres photographiques...
Il y a 1 heure   •  
Écrit par Marie Baranger
Polaraki : une collection de polaroids d'Araki sort d'un appartement parisien
Sans titre, Araki Nobuyoshi 1990 -2024 © Nobuyoshi Araki © Musée Guimet, Paris, Nicolas Fussler
Polaraki : une collection de polaroids d’Araki sort d’un appartement parisien
Jusqu'au 12 janvier 2026, le musée des arts asiatiques - Guimet accueille une collection foisonnant de polaroids, issue de l’œuvre du...
06 octobre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Les coups de cœur #561 : Julie Brochard et Anna Prudhomme
© Anna Prudhomme
Les coups de cœur #561 : Julie Brochard et Anna Prudhomme
Julie Brochard et Anna Prudhomme, nos coups de cœur de la semaine, ont puisé l’inspiration dans la maison de leurs grands-parents. La...
06 octobre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Grace Land : Nick Prideaux transcrit son expérience de la perte
© Nick Prideaux
Grace Land : Nick Prideaux transcrit son expérience de la perte
Dans le cadre d’une résidence artistique à la Maison de la Chapelle, au cœur de la Provence, Nick Prideaux a imaginé Grace Land. À...
04 octobre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Flore Prébay : De deuil et de papier
Iceberg, de la série Deuil blanc © Flore Prébay
Flore Prébay : De deuil et de papier
Du 16 octobre au 30 novembre 2025, la Fisheye Gallery présente Deuil blanc, de Flore Prébay, dans le cadre des Rencontres photographiques...
Il y a 1 heure   •  
Écrit par Marie Baranger
Pooya Abbasian remporte la 3e édition du prix Art & Environnement
Oxalis (détail), 2024 © Pooya Abassian
Pooya Abbasian remporte la 3e édition du prix Art & Environnement
Lee Ufan Arles et la Maison Guerlain ont annoncé hier, à la Guerlain Academy, le nom du troisième lauréat de leur prix Art &...
08 octobre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
13 expositions photographiques à découvrir en octobre 2025
Residency InCadaqués 2025 © Antoine De Winter
13 expositions photographiques à découvrir en octobre 2025
La rentrée scolaire est souvent synonyme de foisonnement d'expositions. Pour occuper les journées d'automne et faire face à la dépression...
08 octobre 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Retrouvez Fisheye au Salon de la Photo 2025 !
Untitled, 2008 © Anna Di Prospero
Retrouvez Fisheye au Salon de la Photo 2025 !
La grande halle de la Villette accueille, du 9 au 12 octobre 2025, la nouvelle édition du Salon de la Photo. Rendez-vous en ce début...
08 octobre 2025   •  
Écrit par Lucie Donzelot