Le premier festival dédié à la création artistique en réalité augmentée et aux innovations culturelles immersives revient pour une 3e édition qui se focalise sur l’avatar, les corps virtuels et leurs relations aux corps physiques, politiques et sociaux. Cet article, rédigé par Maxime Delcourt, est à retrouver dans notre Fisheye #59.
Dôme 360°
A priori, ce n’est qu’un dôme pour présenter des films. Il suffit pourtant de s’intéresser aux œuvres qui y sont dévoilées pour comprendre que ce dispositif proposé par le Palais augmenté au Grand Palais éphémère permet la diffusion d’expériences et de performances à 360°. En l’occurrence, Hypno, conçue par l’Opéra national de Paris sur une musique de Flavien Berger, et Entrez dans la danse, imaginée par le Théâtre national de Chaillot : deux propositions gratuites et fascinantes.
Les Labs : espaces de recherches et de création
L’équipe du Palais augmenté n’a de cesse de le répéter : le festival est aussi né dans l’idée d’offrir un espace créatif, de favoriser l’émergence d’une nouvelle génération d’artistes, d’encourager un imaginaire inédit, persuadé que l’art de demain se trouve dans les technologies numériques et immersives. Du 22 au 25 juin, cette troisième édition en prolonge l’ambition avec les « labs », ces espaces dédiés aux expériences interactives numériques où diverses institutions (Les Gobelins à Paris, l’Ecal de Lausanne, la Cité des sciences et de l’industrie) sont invitées à proposer une dizaine d’expériences innovantes et engageantes. L’idée ? Sensibiliser les jeunes publics aux arts interactifs, mais également valoriser la production créative des plus jeunes au même titre que celle d’artistes plus établis.
Habeas Corpus : exposition immersive
À travers une carte blanche confiée à quatre artistes contemporains (Ines Alpha, Romain Gauthier, Sam Madhu et Kami, tous invités à créer une œuvre inédite), un parcours immersif associant plusieurs technologies (3D, réalité augmentée, tracking en temps réel) explorera les différentes facettes de la « beauté du futur ». Proposée par L’Oréal, nouveau mécène du festival, cette expérience ne fait pas que confirmer les velléités curatrices du Palais augmenté 3 : elle vient appuyer l’ambition d’un évènement questionnant les nouveaux modes de rapport à l’autre, la manière dont nous nous représentons cette frontière si fine entre notre personnalité et nos avatars numériques.