Ishiuchi Miyako, au cœur du hors-série Fisheye en collaboration avec Kering | Women In Motion

02 juillet 2024   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Ishiuchi Miyako, au cœur du hors-série Fisheye en collaboration avec Kering | Women In Motion
Mother’s #3 © Ishiuchi Miyako. Courtesy of The Third Gallery Aya.
Frida Love and Pain #5 © Ishiuchi Miyako. Courtesy of The Third Gallery Aya.

Le nouveau hors-série Fisheye rend hommage à l’œuvre d’Ishiuchi Miyako, lauréate de la dernière édition du prix Women in Motion, initié par Kering. Depuis plus de quarante-cinq ans, la photographe japonaise s’intéresse à la mémoire et aux effets visuels du temps.

En 1977, à l’aube de ses 30 ans, Ishiuchi Miyako retourne dans sa ville natale pour documenter la base navale et la présence américaine. Dans des monochromes empreints d’obscurité se découvrent alors les lieux de son enfance. Intitulée Yokosuka Story, la série constitue le point départ d’un grand œuvre qui marquera l’histoire du 8e art au Japon, jusque-là dominé par les hommes. De fait, son succès a permis d’ouvrir la voie à de jeunes femmes qui aspiraient à vivre de cette même profession. Tout au long de sa carrière, la photographe n’a d’ailleurs eu de cesse d’interroger la place des femmes dans la société. Ce positionnement lui a valu de nombreuses récompenses, dont le prix Women in Motion, en 2024. Initié par Kering en 2019, en partenariat avec les Rencontres d’Arles, celui-ci a justement pour vocation de mettre en lumière le travail de femmes photographes trop souvent sous-exposées.

Les effets visuels du temps

Dans le sillage de la photojournaliste Susan Meiselas, de l’humaniste Sabine Weiss, de la chroniqueuse cosmopolite Liz Johnson Artur, de la témoin de l’avant-garde chorégraphique des années 1970 Babette Mangolte et de l’exploratrice de l’archive photographique Rosângela Rennó, Ishiuchi Miyako est aujourd’hui à l’honneur d’un hors-série Fisheye consacré aux lauréates du prix Women in Motion. Les Rencontres d’Arles lui dédient également une exposition dans la salle Henri-Comte, qui se tiendra du lundi 1er juillet au dimanche 29 septembre 2024. Sur les cimaises, le public pourra découvrir Mother’s, ひろしま/hiroshima et Frida. Ces trois séries emblématiques de l’artiste – qui, pour reprendre ses mots, ont été « exhumées du passé et ravivées dans le moment présent » – rendent compte, chacune à leur manière, des effets visuels du temps et s’intéressent à la mémoire humaine. 

Mother’s #39 © Ishiuchi Miyako. Courtesy of The Third Gallery Aya.
ひろしま / hiroshima #21 donor: Segawa, M. © Ishiuchi Miyako. Courtesy of The Third Gallery Aya.
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