Portraits de musicien·nes, ambiances de rave, shootings de mode… L’Allemand Jan Philipzen, à la fois photographie et musicien, possède un univers fascinant. À tout juste 25 ans, il décrit son travail comme « un chaos organisé », fait d’excès et d’instabilité, de spiritualité et de sensualité, de beauté et d’éphémère. Des symptômes et des traces de l’amour, de la joie et de l’amitié… mais aussi de violence. Inspiré par l’esthétique des pochettes d’albums et les codes vestimentaires de différentes sous-cultures punk, metal, techno, il fait de la musique une source constante d’inspiration de sa pratique photographique. « L’ensemble de mon processus de postproduction a été très inspiré par les zines punk et les pochettes d’albums de black metal du début des années 1990 », confie-t-il. À la question de savoir quelle serait la bande sonore la plus adaptée à ses images, Jan Philipzen répond que ce serait probablement la musique qu’il créé lui-même – l’artiste étant par ailleurs derrière le projet musical intitulé Solar Witch Cult, qui mélange ses genres de prédilection. Si le lien entre ces deux arts n’est pas si évident, comme en musique, la photographie nécessite une organisation harmonieuse des éléments – visuels – pour créer une œuvre esthétique : elle est nourrie ici par la beauté des compositions de l’artiste. Mais sa pratique est aussi faite d’une alternance entre rythme entêtant et silences, et de formes et de textures qui servent l’émotion esthétique. Qu’il soit personnel ou né de commandes, le travail de Jan Philipzen est particulièrement contrasté et éclectique. Une constante cependant, « la texture, déclare-t-il. Que ce soit par l’impression, la numérisation, les reproductions ou les superpositions. » On remarque, également, l’importance de la lumière, explorée tant dans son interaction entre flash et éclairage naturel, que dans des installations plus complexes. Musique ou photographie, le support dans lequel il s’exprime importe peu, affirme-t-il finalement. Car l’essentiel, c’est l’expression elle-même.
Jan Philipzen : réveiller l’esprit rave
© Jan Philipzen
Explorez
Me Myself and I
© Kinu Kamura
Roxane Cassehgari et Kinu Kamura, nos coups de cœur de la semaine, explorent leurs identités multiples et les mémoires de leurs familles....
© Simen Lambrecht
À travers un livre en devenir, le photographe flamand Simen Lambrecht, désormais installé à Berlin, fait perdurer la mémoire de sa...
Heidie et Gaëtan. © Émeline Sauser
Grande gagnante de la finale du prix Mentor à Paris en décembre dernier, Émeline Sauser est de nouveau sur les routes pour poursuivre sa...
05:16
Après une pause bien méritée, Focus revient, ce mois-ci, avec un épisode dédié à Flore Prébay et sa série Illusion. Un travail pictural à...
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Me Myself and I
© Kinu Kamura
Roxane Cassehgari et Kinu Kamura, nos coups de cœur de la semaine, explorent leurs identités multiples et les mémoires de leurs familles....
© Sander Coers
C’est l’heure du récap ! De nombreux rendez-vous ont rythmé les publications de cette semaine. Les coups de cœur du mois, un nouvel...
Les ballades du corail © Joan Alvado
Depuis 1994, Les Rencontres de la jeune photographie internationale de Niort poursuivent leur volonté d’être un incubateur de création...
© Simen Lambrecht
À travers un livre en devenir, le photographe flamand Simen Lambrecht, désormais installé à Berlin, fait perdurer la mémoire de sa...