Les coups de cœur #353

16 août 2021   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Les coups de cœur #353

Nos coups de cœur #353, Antonio Maria Storch et Claudia Fuggetti – tous deux italiens – explorent des territoires. L’un propose une vision graphique de l’espace urbain, et l’autre imagine une nature futuriste, transformée par le réchauffement climatique.

Antonio Maria Storch

Fasciné depuis toujours par le 8e art, Antonio Maria Storch s’est initié au médium aux côtés du photographe mexicain Alejandro Gómez de Tuddo, venu passer quelque temps chez lui. « Il a pris, à ce moment, le temps de m’emmener en voyage avec lui, et de m’expliquer comment prendre des photos, se souvient-il. En 2015, j’ai visité Mexico, et j’ai su que je voulais faire de cette activité mon métier. » Berlin, Paris, New York, Naples… Au fil de ses études, le jeune auteur, né en 1997, découvre de nombreux territoires, qui l’inspirent et façonnent son esthétique. « J’aime explorer et documenter les espaces urbains, riches en mythes et secrets. Je repère les contrastes architecturaux, culturaux et sociaux, les traces d’histoires, les couleurs… Tous ces éléments qui se perdent dans l’ombre ou se révèlent à la lumière », explique-t-il. Inspiré par les photographes de Magnum Photos, Antonio Maria Storch s’attache à révéler sa propre vision des villes. En distillant, tel un peintre, des touches de couleurs, des lignes graphiques, dans un monde grisâtre, il parvient à illustrer ses propres errances avec singularité.

© Antonio Maria Storch© Antonio Maria Storch

© Antonio Maria Storch

© Antonio Maria Storch© Antonio Maria Storch

© Antonio Maria Storch

© Antonio Maria Storch

Claudia Fuggetti

« J’aime explorer notre relation à la technologie. Je m’intéresse également au dérèglement climatique. Mais ce qui me plaît avant tout, c’est la genèse de l’image elle-même »

, déclare Claudia Fugetti. La photographe italienne, née en 1993 a commencé à s’intéresser au médium à l’adolescence, en publiant sur MySpace ses réalisations. Diplômée d’une licence en héritage culturel et d’un master en photographie, elle s’attache désormais à repousser les frontières de l’image, tout en s’intéressant à nos besoins existentiels. Au cœur de ses travaux ? L’urgence écologique. « Hot Zone est née à un moment compliqué. En 2019, j’étais insomniaque et très anxieuse face au futur de la race humaine. Mes rêves se mêlaient au réel, et j’ai commencé à recréer mes apparitions nocturnes en images, de manière obsessionnelle. En 2020, nous avons appris qu’il nous restait seulement sept ans avant que le réchauffement climatique n’altère notre existence de manière irréversible », explique l’artiste. Teintées de couleurs surnaturelles, évoquant des paysages futuristes et dystopiques, les images de la série nous immergent dans un univers dépeuplé, où une nature nouvelle aurait repris ses droits.

© Claudia Fuggetti© Claudia Fuggetti

© Claudia Fuggetti

© Claudia Fuggetti© Claudia Fuggetti

© Claudia Fuggetti

© Claudia Fuggetti

Image d’ouverture : © Claudia Fuggetti

Explorez
La précieuse fragilité selon le festival FLOW#1
Les Fossiles du futur, Synesthésies océaniques © Laure Winants, Fondation Tara Océan
La précieuse fragilité selon le festival FLOW#1
Du 20 septembre au 30 octobre 2025 s’est tenue la première édition de FLOW, un parcours culturel ambitieux imaginé par The Eyes...
Il y a 10 heures   •  
Écrit par Fabrice Laroche
Une fable collective au cœur du béton, par Alexandre Silberman
© Alexandre Silberman, Nature
Une fable collective au cœur du béton, par Alexandre Silberman
Exposée à la galerie Madé, dans le cadre de PhotoSaintGermain, jusqu’au 30 novembre 2025, la série NATURE d'Alexandre Silberman...
12 novembre 2025   •  
Écrit par Milena III
Laura Lafon Cadilhac : s'indigner sur les cendres de l'été
Red Is Over My Lover. Not Anymore Mi Amor © Laura Lafon Cadilhac
Laura Lafon Cadilhac : s’indigner sur les cendres de l’été
Publié chez Saetta Books, Red Is Over My Lover. Not Anymore Mi Amor de Laura Lafon Cadilhac révèle un été interminable. L’ouvrage se veut...
07 novembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Écofemmes Fest : un rendez-vous pour créer, lutter, transmettre
Trenza, le lien qui nous unit, 2025 ©Gabriela Larrea Almeida
Écofemmes Fest : un rendez-vous pour créer, lutter, transmettre
Jusqu'au 9 novembre prochain, La Caserne, dans le 10e arrondissement de Paris, accueille la première édition d’Écofemmes Fest, un...
07 novembre 2025   •  
Écrit par Cassandre Thomas
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Yves Samuel : Objets en résistance
© Yves Samuel courtesy CLAIRbyKhan
Yves Samuel : Objets en résistance
Dix ans après les attentats perpétrés à Paris en novembre 2015, le photographe Yves Samuel publie aux Éditions Fisheye un livre tout en...
Il y a 5 heures   •  
Écrit par Eric Karsenty
La précieuse fragilité selon le festival FLOW#1
Les Fossiles du futur, Synesthésies océaniques © Laure Winants, Fondation Tara Océan
La précieuse fragilité selon le festival FLOW#1
Du 20 septembre au 30 octobre 2025 s’est tenue la première édition de FLOW, un parcours culturel ambitieux imaginé par The Eyes...
Il y a 10 heures   •  
Écrit par Fabrice Laroche
Une fable collective au cœur du béton, par Alexandre Silberman
© Alexandre Silberman, Nature
Une fable collective au cœur du béton, par Alexandre Silberman
Exposée à la galerie Madé, dans le cadre de PhotoSaintGermain, jusqu’au 30 novembre 2025, la série NATURE d'Alexandre Silberman...
12 novembre 2025   •  
Écrit par Milena III
OPPO x Fisheye : les visions parisiennes d’Emma Birski et Marvin Bonheur 
© Emma Birski
OPPO x Fisheye : les visions parisiennes d’Emma Birski et Marvin Bonheur 
Les 17 et 18 novembre, la Fisheye Gallery accueille l’exposition Paris Non Stop, curaté par Ernicreative et Fisheye, née de la rencontre...
12 novembre 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine