Les coups de cœur #480 : Jade Arrighi et Alice Angelini

12 février 2024   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Les coups de cœur #480 : Jade Arrighi et Alice Angelini
© Alice Angelini
© Jade Arrighi

Jade Arrighi et Alice Angelini, nos coups de cœur de la semaine, ont en commun un attrait pour une esthétique faite de contrastes et de couleurs vives. Si la première cherche à saisir l’essence de son époque, la seconde célèbre les détails du quotidien.

Jade Arrighi

Des individus au visage partiellement masqué affrontent l’objectif d’un regard franc. D’autres détournent les yeux pour se perdre dans leurs pensées. Parfois, ces êtres solitaires se réunissent dans des embrassades. À l’image, ces portraits offrent du contraste à coup de flash et de couleurs saturées. « Je m’efforce de mettre en lumière les actrices et acteurs qui marquent profondément la culture ainsi que les gens qui me touchent. Mon voyage artistique consiste à immortaliser ces individualités inspirantes. Chaque cliché devient ainsi un fragment mémorable et participe à ce que notre époque soit rappelée et célébrée pour les contributions uniques de celles et ceux qui l’animent », assure Jade Arrighi. C’est dans le souvenir de ses parents, qui « adoraient capturer des moments de [leur] vie, avec des jetables ou les premiers numériques », que l’artiste franco-algérienne s’est tournée vers des études de graphisme et de photographie. Finalement, ses compositions, réalisées à l’aide d’un boîtier argentique, résultent toutes de rencontres, avec autrui ou avec le paysage, qui l’ont marquée.

© Jade Arrighi
© Jade Arrighi
© Jade Arrighi
© Jade Arrighi
© Jade Arrighi
© Alice Angelini

Alice Angelini

« Depuis l’enfance, je ressens le besoin de m’exprimer de manière créative, que ce soit par l’écriture, l’apprentissage des langues ou la peinture. Après avoir développé un lien étroit avec la musique, j’ai trouvé que la photographie était le moyen le plus approprié pour transmettre mon point de vue et mon état d’esprit », explique Alice Angelini. Née dans un petit village italien bordant la mer Adriatique et désormais installée à Amsterdam, l’artiste a toujours puisé son inspiration dans les paysages, sauvages ou urbains, qui l’entoure.« Je suis fascinée par les détails banals que je rencontre dans ma vie quotidienne : les jeux d’ombre et de lumière dans mon appartement, la forme esthétique d’une fleur ou la forme parfaite d’un objet dans la rue… Je m’efforce d’absorber tout ce qui est beau à mes yeux avant de capturer une image », poursuit-elle. Au fil de ses tirages se découvre une poésie des contrastes, faite d’expérimentations. Souvent, ses sujets ne laissent ainsi paraître que leur silhouette, dans un noir profond, comme pour mieux attirer le regard sur un élément inattendu.

© Alice Angelini
© Alice Angelini
© Alice Angelini
© Alice Angelini
À lire aussi
Coups de cœur #478 : Starry Kong et Clémentine Belhomme
© Clémentine Belhomme
Coups de cœur #478 : Starry Kong et Clémentine Belhomme
L’expérimentation se trouve au centre de la pratique de Starry Kong et Clémentine Belhomme, nos coups de cœur #478. La première emploie…
29 janvier 2024   •  
Coups de cœur #477 : Georgie Gibbs et Floriane Del Frate
© Floriane Del Frate
Coups de cœur #477 : Georgie Gibbs et Floriane Del Frate
Georgie Gibbs et Floriane Del Frate, nos coups de cœur de la semaine, capturent ce que l’on ne voit pas, ou ce qui mériterait d’être…
22 janvier 2024   •  
Écrit par Milena III
Explorez
Les images de la semaine du 16.12.24 au 22.12.24 : une multitude de dialogues
© Rebecca Najdowski
Les images de la semaine du 16.12.24 au 22.12.24 : une multitude de dialogues
C’est l’heure du récap ! Cette semaine, les pages de Fisheye dévoilent une multitude de dialogues initiés par la photographie.
22 décembre 2024   •  
Écrit par Apolline Coëffet
The Color of Money and Trees: portraits de l'Amérique désaxée
©Tony Dočekal. Chad on Skid Row
The Color of Money and Trees: portraits de l’Amérique désaxée
Livre magistral de Tony Dočekal, The Color of Money and Trees aborde les marginalités américaines. Entre le Minnesota et la Californie...
21 décembre 2024   •  
Écrit par Hugo Mangin
Paysages mouvants : la jeune création investit le Jeu de Paume
© Prune Phi
Paysages mouvants : la jeune création investit le Jeu de Paume
Du 7 février au 23 mars 2025, le Jeu de Paume accueille le festival Paysages mouvants, un temps de réflexion et de découverte dédié à la...
20 décembre 2024   •  
Écrit par Costanza Spina
La BnF célèbre les prix photographiques !
© Karla Hiraldo Voleau, Série « Doble Moral », 2023 / La Bourse du Talent, 2024.
La BnF célèbre les prix photographiques !
À la Bibliothèque nationale de France, quatre grands prix photographiques se réunissent pour la 4e édition de l’exposition La...
17 décembre 2024   •  
Écrit par Marie Baranger
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Les images de la semaine du 16.12.24 au 22.12.24 : une multitude de dialogues
© Rebecca Najdowski
Les images de la semaine du 16.12.24 au 22.12.24 : une multitude de dialogues
C’est l’heure du récap ! Cette semaine, les pages de Fisheye dévoilent une multitude de dialogues initiés par la photographie.
22 décembre 2024   •  
Écrit par Apolline Coëffet
The Color of Money and Trees: portraits de l'Amérique désaxée
©Tony Dočekal. Chad on Skid Row
The Color of Money and Trees: portraits de l’Amérique désaxée
Livre magistral de Tony Dočekal, The Color of Money and Trees aborde les marginalités américaines. Entre le Minnesota et la Californie...
21 décembre 2024   •  
Écrit par Hugo Mangin
Paysages mouvants : la jeune création investit le Jeu de Paume
© Prune Phi
Paysages mouvants : la jeune création investit le Jeu de Paume
Du 7 février au 23 mars 2025, le Jeu de Paume accueille le festival Paysages mouvants, un temps de réflexion et de découverte dédié à la...
20 décembre 2024   •  
Écrit par Costanza Spina
Mirko Ostuni : une adolescence dans les Pouilles
© Mirko Ostuni, Onde Sommerse.
Mirko Ostuni : une adolescence dans les Pouilles
Dans Onde Sommerse, Mirko Ostuni dresse le portrait de sa propre génération se mouvant au cœur des Pouilles. Cette jeunesse tendre et...
20 décembre 2024   •  
Écrit par Marie Baranger