Les Résonances de Paul Cupido et Chloé Azzopardi à la Fisheye Gallery

20 juin 2024   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Les Résonances de Paul Cupido et Chloé Azzopardi à la Fisheye Gallery
© Chloé Azzopardi
© Paul Cupido pour la résidence INSTANTS, Château Palmer et Leica, 2022

Comme chaque année, la Fisheye Gallery prend ses quartiers d’été à Arles. Du 1er juillet au 30 août 2024, le public pourra y découvrir Résonances, une exposition entremêlant les photographies de Paul Cupido et de Chloé Azzopardi

Depuis leur rencontre dans le cadre d’une résidence à Can Serrat, en 2019, Paul Cupido et Chloé Azzopardi ont tissé une réelle complicité artistique. Tour à tour assistante, créatrice d’objets, modèle et performeuse, la photographe française collabore à de multiples reprises avec son homologue de renom hollandais. Quoique leur approche du médium diffère en bien des aspects, une certaine complémentarité ne cesse pourtant de croître. À l’occasion de la 55e édition des Rencontres d’Arles, ces résonances, qui nomment justement l’exposition à venir à la Fisheye Gallery, se déploieront pour la première fois dans un même espace. Du 1er juillet au 30 août, celles et ceux qui viendront profiter du festival pourront s’immerger dans un monde de poésie, scindé en deux chapitres, où deux regards se conjuguent avec harmonie.

Un écho aux questionnements de notre temps

Dès le pas de la porte franchi, le public pourra contempler les poèmes visuels de Paul Cupido. À la lisière des rêves, ses impressions sur papier japonais cristallisent des paysages délicats aux lignes claires, où les silhouettes se profilent comme des ombres. Parmi elles se trouve d’ailleurs celle de Chloé Azzopardi, qui jaillit çà et là entre les tirages si caractéristiques de l’artiste hollandais. À cette présence fugitive s’ajoutent quelques sculptures et photographies composées par les soins de celle-ci. À quelques pas de là, dans la seconde salle se découvriront davantage de ses œuvres, issues de Non Technological Devices. Dans cette série entamée à la Villa Pérochon, en 2022, Chloé Azzopardi imagine un monde où les corps, en quête de technologie et de réalité artificielle, fusionnent avec la nature. À l’image, des objets énigmatiques, fabriqués à partir d’éléments organiques tels que des brindilles ou encore des coquillages, se déclinent. Chacune de ces créations interroge la relation qu’entretiennent les êtres humains avec leur environnement et trouve ainsi écho dans les questionnements de notre temps.

© Paul Cupido pour la résidence INSTANTS, Château Palmer et Leica, 2022
© Paul Cupido
© Chloé Azzopardi
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