Originaire de Caracas au Venezuela, Gabriel Gómez habite et travaille dorénavant en France. Tout démarre à ses 18 ans, lorsqu’il s’engage dans cette aventure artistique, prenant plaisir d’abord à photographier les paysages, la nature et tout ce qui gravite autour. Après une formation qui lui donne les bases du médium, il s’émancipe pour expérimenter, combiner les styles : mode, architecture, portraits, documentaire. Chaque phase de son apprentissage autodidacte révèle une partie de sa psyché. « La photographie a eu un impact important sur moi, émotionnellement, à un moment donné, c’était une extension de mon être. J’étais timide à l’époque, alors si vous vouliez vraiment savoir quelque chose sur moi, vous n’aviez qu’à regarder mes photos. Comme j’ai passé beaucoup de temps avec mon travail ces dernières années, cela m’a donné l’occasion de réaliser certaines choses sur ma mélancolie, ma vulnérabilité et la tranquillité… Des choses que j’essaie d’atteindre dans mes idées, c’est pourquoi j’ai dû les traduire en couleurs, en moments et en éclairs pour représenter mon état émotionnel », confie-t-il. De ses inspirations fluctuantes, à la fois visuelles – il cite Jack Davinson, Agnès Lloyd-Platt, Marcus Schaefer – ou musicales, comme Matt Corby ou James Vincent McMorrow, le photographe tire de nouvelles façons de penser, de nouvelles esthétiques, de nouveaux parfums. Enrobées dans un voile pastel, une atmosphère toujours suave, aux tons clairs, les images de Gabriel Gómez manifestent l’incandescence de ce qui a été, sera peut-être, ou disparaitra à jamais. Une sorte de rêve lucide, éclairé par les espoirs de lendemains plus doux. « Ma dernière série Journal est la représentation de presque 10 ans de travail, de ce qui reste avec moi est de ce qui n’a pas pu se construire avec toujours une idée de continuité. Cette série présente différentes versions de moi, chaque photo a été prise entre des années de séparation, mais chacune est reliée à plusieurs objectifs. Des choses qui évoluent avec moi et qui grandiront au fur et à mesure que j’apprendrai, que j’entendrai ou que je verrai. J’ai été confrontée à la peur de l’oubli, cette série est donc une idée de ce que je suis ou de ce que j’étais », conclut-il.
Les rêves lucides de Gabriel Gómez
© Gabriel Gomez
Explorez
© Oana Stoian / Instagram
Les artistes de notre sélection Instagram de la semaine saisissent un instant, un moment suspendu dans l’air, une respiration, une...
© Clarice Sequeira
Clarice Sequeira et Maurizio Orlando, nos coups de cœur de la semaine, proposent un regard intime sur soi et sur l'autre. La première...
© Anouk Durocher
C’est l’heure du récap ! Cette semaine, les pages Fisheye célèbrent les corps sous différentes formes, de sa portée politique aux...
© Anouk Durocher
Nous avons posé quelques questions à Anouk Durocher, artiste exposée à Circulation(s) 2025. Dans son travail, elle explore l'approche...
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Un calendrier situé à l'extérieur du bureau du lieutenant indique le nombre de jours écoulés depuis le dernier meurtre © Theo Wenner
À l’occasion de la 78e édition du Festival de Cannes, qui commence ce mardi 13 mai, la rédaction de Fisheye met le cinéma à...
© Oana Stoian / Instagram
Les artistes de notre sélection Instagram de la semaine saisissent un instant, un moment suspendu dans l’air, une respiration, une...
Le compromis, de la série Benzine Cyprine © Kamille Lévêque Jégo
Les expositions présentant le travail de femmes photographes et traitant de sujets liés au féminisme et à l’égalité des genres sont...
Black Friday © Marivan Martins
Aujourd’hui, plongée dans l’œil de Marivan Martins, photographe brésilien, installé à Paris, dont le livre autoédité Black Friday est...