« J’aime l’analogique. En photographie comme en général, dans tous les domaines de ma vie. J’écris mes notes dans des carnets, je m’habille avec les vêtements de ma grand-mère et je voyage beaucoup à vélo. Je trouve beaucoup d’histoire, d’identité et d’âme dans l’ancien. J’aime le bleu, mais aussi le violet, qui pourrait être un bleu calme teinté de passion. Mon fruit préféré est la pastèque et j’adore les dauphins», nous confie avec esprit Mònica Figueras Domènech. Née dans une famille de pêcheurs, dans un petit village de la Costa Brava, l’artiste a toujours été influencée par les rivages maritimes qui bordaient son quotidien. Photographiant de manière ludique depuis son plus jeune âge avec les pellicules que lui procurait sa mère, un déclic s’opère après des études en graphisme. Depuis, accompagnée de son éternel boîtier argentique, elle arpente ces mêmes paysages catalans, capturant avec une poésie visuelle ce qui l’émeut et la traverse. « Les levers et couchers de soleil m’ont toujours semblé un peu kitsch. Pourtant, c’est l’une des choses qui me passionne le plus et qui me fait vibrer. Je pense que cela pourrait être un reflet de moi et de mon travail. Cette dualité entre l’apparemment frivole et la profondeur. » Façonnant avec la lumière qui éclate sur les rochers, avec « les phénomènes de tourisme et le silence qu’ils laissent quand derrière eux lorsqu’ils s’en vont », les corps et les visages de celles et ceux qu’elle aime, la photographe fige une vie de paresse baignée de sensualité, où les solitudes une fois réunies deviennent un remède à la nostalgie. Déambuler à travers les rayons du soleil, se baigner et manger des glaces toute l’année, être amoureux·ses de qui l’on veut, quand bon nous semble, voici ce qui fait le sel de la Costa Brava de Mònica Figueras.
Mònica Figueras Domènech et la mer dans le corps
© Mònica Figueras Domènech
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