« J’aime l’analogique. En photographie comme en général, dans tous les domaines de ma vie. J’écris mes notes dans des carnets, je m’habille avec les vêtements de ma grand-mère et je voyage beaucoup à vélo. Je trouve beaucoup d’histoire, d’identité et d’âme dans l’ancien. J’aime le bleu, mais aussi le violet, qui pourrait être un bleu calme teinté de passion. Mon fruit préféré est la pastèque et j’adore les dauphins», nous confie avec esprit Mònica Figueras Domènech. Née dans une famille de pêcheurs, dans un petit village de la Costa Brava, l’artiste a toujours été influencée par les rivages maritimes qui bordaient son quotidien. Photographiant de manière ludique depuis son plus jeune âge avec les pellicules que lui procurait sa mère, un déclic s’opère après des études en graphisme. Depuis, accompagnée de son éternel boîtier argentique, elle arpente ces mêmes paysages catalans, capturant avec une poésie visuelle ce qui l’émeut et la traverse. « Les levers et couchers de soleil m’ont toujours semblé un peu kitsch. Pourtant, c’est l’une des choses qui me passionne le plus et qui me fait vibrer. Je pense que cela pourrait être un reflet de moi et de mon travail. Cette dualité entre l’apparemment frivole et la profondeur. » Façonnant avec la lumière qui éclate sur les rochers, avec « les phénomènes de tourisme et le silence qu’ils laissent quand derrière eux lorsqu’ils s’en vont », les corps et les visages de celles et ceux qu’elle aime, la photographe fige une vie de paresse baignée de sensualité, où les solitudes une fois réunies deviennent un remède à la nostalgie. Déambuler à travers les rayons du soleil, se baigner et manger des glaces toute l’année, être amoureux·ses de qui l’on veut, quand bon nous semble, voici ce qui fait le sel de la Costa Brava de Mònica Figueras.
Mònica Figueras Domènech et la mer dans le corps

© Mònica Figueras Domènech
À lire aussi
© Eloïse Labarbe-Lafon
Du 5 au 15 octobre se déroulera la 7e édition du festival international de photographie InCadaqués. Au programme, 25 expositions…
© Gert Motmans
Entre monochromes et tons pastel, les œuvres de Gert Motmans transpercent l’enveloppe du rêve et croisent les silhouettes d’hommes aux…
Explorez
L'eau du fleuve parle à celui qui écoute © Antoine Boissonot
Antoine Boissonot embarque sur la Loire à bord d’un canoë pour un voyage photographique introspectif. Se laissant porter sur l’eau...
© Issei Suda
Le Centre de la photographie de Mougins présente, jusqu'au 8 juin 2025, une exposition sur le photographe japonais iconique Issei Suda.
© Stefan Dotter
Photographe allemand installé à Tokyo, Stefan Dotter signe, avec Women of the Sea, une immersion sensible au cœur d’une tradition...
© Alice Quaresma
L’année 2025 est marquée par la saison France-Brésil. Ce programme a pour ambition de renforcer les liens entre les deux pays en nouant...
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Le compromis, de la série Benzine Cyprine © Kamille Lévêque Jégo
Les expositions présentant le travail de femmes photographes et traitant de sujets liés au féminisme et à l’égalité des genres sont...
Black Friday © Marivan Martins
Aujourd’hui, plongée dans l’œil de Marivan Martins, photographe brésilien, installé à Paris, dont le livre autoédité Black Friday est...
© Clarice Sequeira
Clarice Sequeira et Maurizio Orlando, nos coups de cœur de la semaine, proposent un regard intime sur soi et sur l'autre. La première...
© Anouk Durocher
C’est l’heure du récap ! Cette semaine, les pages Fisheye célèbrent les corps sous différentes formes, de sa portée politique aux...