Les Rencontres de la jeune photographie internationale de Niort 2025 mettent à l’honneur la jeune création et des formats photographiques innovants. Une trentaine d’artistes explorent les enjeux sociaux, écologiques et émotionnels du monde contemporain. Parmi eux·elles, Jeanne Lucas, Orianne Ciantar Olive et de jeunes artistes belges proposent des récits contrastés et immersifs. Invitée d’honneur, Kourtney Roy présente une exposition immersive autour de l’identité et de la fiction.
Les Rencontres de la jeune photographie internationale de Niort mettent en lumière la jeune création, mais aussi des formats et des collections photographiques inédites. Pour cette édition 2025, se déroulant jusqu’au 25 mai, les invité·es et les résident·es racontent la complexité du monde contemporain et du vivant. Aux côtés des six photographes accueilli·es en résidence – venu·es de France et d’ailleurs –, une quinzaine d’autres artistes visuel·les proposent des œuvres qui interrogent les tensions sociales, les enjeux écologiques et les interconnexions de nos sociétés actuelles. Le travail de Jeanne Lucas brosse un portrait nuancé de la jeunesse dans une ville moyenne, tandis qu’Orianne Ciantar Olive invite le public à une expérience immersive et participative. De jeunes photographes belges examinent, quant à eux·elles, les mutations environnementales et les bouleversements sociaux, et les micro-formats artistiques de PODA investissent pour la première fois un espace insolite : la maison la plus étroite de Niort, dite « gaufrette ». Rassemblant aujourd’hui plus de 500 images issues d’un corpus exigeant, la PODA privilégie un rapport intime à l’œuvre et à son exposition. Très récemment, les Bonheurs minuscules de Robert Doisneau ont rejoint la collection.
Kourtney Roy, invitée d’honneur de cette édition des Rencontres de la jeune photographie internationale, propose une plongée dans son univers aussi troublant que fascinant. Dans ses travaux, l’artiste interroge les notions d’identité et de perception, en brouillant les frontières entre réel et fiction. Parmi les séries présentées figurent Vertigo, Enter as a fiction ainsi que Last Paradise, une création multimédia innovante née d’une collaboration avec le compositeur Mathias Delplanque, avec qui elle a remporté la 6e édition du Prix Swiss Life à 4 mains. Le festival promet d’être une traversée visuelle mettant en lumière toute la complexité des émotions humaines et les tiraillements du monde contemporain, une célébration de la photographie dans tous ses formats.
Jeanne Lucas : jeunesse niortaise
Pour le festival de la jeune photographie, Jeanne Lucas, artiste invitée, présente la série Jeunesse niortaise, une exposition inédite née d’une carte blanche confiée par Philippe Guionie. Premier volet d’une saga en plusieurs épisodes, cette série offre un regard sur la jeunesse de Niort des 15-18 ans. Si la ville est souvent perçue comme agréable à vivre pour les adultes et les familles, la question se pose : pour les adolescent·es, n’est-elle pas également synonyme de monotonie et d’ennui ? À travers ses images, Jeanne Lucas explore ce à quoi rêve réellement la jeunesse de sa ville d’origine, tout en se replongeant dans ses propres souvenirs et en décortiquant le rapport qu’elle entretient avec elle, un sentiment à la fois d’attachement et de répulsion. Ayant commencé à photographier ses amies à 13 ans pour imiter des campagnes de mode, Jeanne Lucas a un goût pour le portrait et pour la mise en scène du corps dans l’espace, ce qui confère à ses images un grand pouvoir narratif. « J’avais envie de connaître la relation des jeunes à la ville, découvrir si celle-ci avait évolué d’une génération à l’autre, explique-t-elle. Ce projet est un plongeon dans mes 17 ans pour retrouver ce sentiment qui m’a poussé à quitter Niort (et à y revenir.) » De la place de la Brèche à la piscine du Pré Leroy, du Conservatoire au collège Fontanes en passant par le lycée Jean Macé, on (re)découvre des lieux niortais emblématiques à travers les yeux des jeunes qui les fréquentent.