On dit de l’être humain qu’il est un animal social. Si la famille, les amitiés et les amours peuvent venir satisfaire ce besoin de liens et de soutien, ils font parfois douloureusement défaut ou causent plus de maux qu’ils n’en préviennent. Les artistes de notre sélection Instagram de la semaine naviguent au milieu de ces rapports au travers desquels on se construit et explorent les couples comme les communautés.
@serenaradicioli
Chez Serena Radicioli, la photographie devient outil d’enquête. Mêlant archives et images contemporaines, sa série Non sei più tornato se fait investigation sur la mort de son père, tué dans des circonstances floues. Plus largement, l’artiste accorde, dans son œuvre, une place importante à son entourage. Le saisissant à travers un regard tendre et délicat dans des moments d’abandon et d’insouciance, un contraste se dessine entre le caractère paisible de ces clichés et l’innocence volée de la petite fille qu’elle était à la disparition de son père.
@lydiatoivanen
Lydia Toivanen plonge dans son passé au sein d’une communauté religieuse et explore les dynamiques de sa famille nombreuse, les changements qui s’y opèrent au fil du temps. Mêlant photographies spontanées et mises en scènes, images de groupes et portraits, archives familiales et ses propres clichés, l’artiste se penche sur l’enfance, le passage à l’âge adulte, le nouveau regard qu’on pose alors sur le monde et les transformations que cela entraîne.
@marcvolkprojects
Chez Mark Volk, paysages et portraits d’inconnu·es, détails du quotidien et images du cosmos se côtoient. Parfois même, la photographie rencontre la non-photographie : à l’aide du système d’intelligence artificielle Dall·e 2, l’artiste génère des images quasi illisibles, à la frontière de l’abstraction, où les visages semblent fondre et les corps s’entremêler.
@alicevelte
Les douces couleurs des images d’Alice Velte coïncident avec la délicatesse qui en émane. Posant un regard tendre sur son entourage, elle capture des instants de vie en communauté où se mêlent nature et amitié. Nous livrant des moments d’intimité, elle semble nous inviter à rejoindre ce monde sensible qu’elle partage avec nous.
@perezmaaxx
Max Pérez mêle portraits de couples et photographies de zones périphériques urbaines, les associant comme des diptyques. Explorant l’érosion des liens au sein des relations, il met en scène les duos représentés dans des décors froids et épurés, le visage sans émotion, comme anesthésié.