La sélection Instagram #526 : ces liens qui nous attachent

30 septembre 2025   •  
Écrit par Lucie Donzelot
La sélection Instagram #526 : ces liens qui nous attachent
© Serena Radicioli / Instagram

On dit de l’être humain qu’il est un animal social. Si la famille, les amitiés et les amours peuvent venir satisfaire ce besoin de liens et de soutien, ils font parfois douloureusement défaut ou causent plus de maux qu’ils n’en préviennent. Les artistes de notre sélection Instagram de la semaine naviguent au milieu de ces rapports au travers desquels on se construit et explorent les couples comme les communautés.

@serenaradicioli

Chez Serena Radicioli, la photographie devient outil d’enquête. Mêlant archives et images contemporaines, sa série Non sei più tornato se fait investigation sur la mort de son père, tué dans des circonstances floues. Plus largement, l’artiste accorde, dans son œuvre, une place importante à son entourage. Le saisissant à travers un regard tendre et délicat dans des moments d’abandon et d’insouciance, un contraste se dessine entre le caractère paisible de ces clichés et l’innocence volée de la petite fille qu’elle était à la disparition de son père.

Une petite fille regarde de face l'objectif, penchant sa tête par la vitre depuis l'intérieur d'une voiture.
© Serena Radicioli / Instagram
Deux jeunes filles assises en maillot de bain sur des rochers au bord de l'eau, l'une pose sa tête sur le genoux de l'autre.
© Serena Radicioli / Instagram

@lydiatoivanen

Lydia Toivanen plonge dans son passé au sein d’une communauté religieuse et explore les dynamiques de sa famille nombreuse, les changements qui s’y opèrent au fil du temps. Mêlant photographies spontanées et mises en scènes, images de groupes et portraits, archives familiales et ses propres clichés, l’artiste se penche sur l’enfance, le passage à l’âge adulte, le nouveau regard qu’on pose alors sur le monde et les transformations que cela entraîne.

Un grand groupe de personnes est assis et allongé sur un canapé et le sol.
© Lydia Toivanen / Instagram
Une famille en train de mettre ses bagages dans une voiture comme pour un départ en vacances.
© Lydia Toivanen / Instagram

@marcvolkprojects

Chez Mark Volk, paysages et portraits d’inconnu·es, détails du quotidien et images du cosmos se côtoient. Parfois même, la photographie rencontre la non-photographie : à l’aide du système d’intelligence artificielle Dall·e 2, l’artiste génère des images quasi illisibles, à la frontière de l’abstraction, où les visages semblent fondre et les corps s’entremêler.

Image générée par intelligence artificielle d'un groupe de personnes qui n'ont pas vraiment de visage sur un grand lit.
© Marc Volk / Instagram
Deux personnes se tiennent dans les bras la nuit sur l'herbe contre un tronc d'arbre.
© Marc Volk / Instagram

@alicevelte

Les douces couleurs des images d’Alice Velte coïncident avec la délicatesse qui en émane. Posant un regard tendre sur son entourage, elle capture des instants de vie en communauté où se mêlent nature et amitié. Nous livrant des moments d’intimité, elle semble nous inviter à rejoindre ce monde sensible qu’elle partage avec nous.

Diptyque de deux images en gros plan, de mains savonneuses et de bras.
© Alice Velte / Instagram
Un groupe d'ami·es est allongé dans l'herbe.
© Alice Velte / Instagram

@perezmaaxx

Max Pérez mêle portraits de couples et photographies de zones périphériques urbaines, les associant comme des diptyques. Explorant l’érosion des liens au sein des relations, il met en scène les duos représentés dans des décors froids et épurés, le visage sans émotion, comme anesthésié.

Portrait de deux personnes qui semblent en couple, l'une située derrière l'autre et la tenant dans les bras, dans un décor simple.
© Max Pérez / Instagram
Portrait de deux personnes qui semblent en couple, qui se tiennent dans les bras, dans un décor simple.
© Max Pérez / Instagram
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