Créé pour faire face à la crise du photojournalisme, le Prix Carmignac revient pour une 15ᵉ édition et pointe du doigt la surpêche et ses dérives en matière de droits humains en Asie du Sud-Est. Photographes, vous avez jusqu’au 19 août pour candidater.
Depuis sa création en 2009 par Edouard Carmignac, le Prix Carmignac du photojournalisme s’est imposé comme un fervent défenseur des photojournalistes et de leur travail. Face aux crises et défis qui rythment notre monde contemporain, le prix apporte un soutien à la réalisation de reportages photographiques et journalistiques d’investigation. Son objectif : mettre en lumière les violations des droits humains et les enjeux géostratégiques qui leur sont liés. Le journaliste d’enquête anti-corruption et activiste Anas Aremeyaw Anas et des photojournalistes Muntaka Chasant et Bénédicte Kurzen (NOOR) ont composé l’équipe lauréate de la 13ᵉ édition. Ensemble, ils ont documenté les défis écologiques et humains liés aux flux transfrontaliers des déchets électroniques au Ghana. L’exposition de leur travail est actuellement en itinérance entre la France et les États-Unis.
Pour la 15ᵉ édition, le Prix Carmignac met le cap vers les eaux tumultueuses de l’Asie du Sud-Est, région qui concentre à la fois une immense productivité et une exploitation alarmante de ses ressources halieutiques. Selon l’ONU, 80 % des espèces comestibles sont surexploitées ou pleinement exploitées, ce qui alimente les tensions dans la zone. Pêche illicite et violation des droits humains sont monnaie courante dans les eaux d’Asie du Sud-Est, notamment en mer de Chine méridionale, dans le golfe de Thaïlande et dans les archipels des Philippines et de l’Indonésie. Face à ce sombre tableau, le Prix Carmignac s’engage à soutenir la réalisation d’un photoreportage d’investigation de neuf mois sur le terrain. Cet ambitieux projet aura pour mission de documenter les dérives environnementales et les violations humaines engendrées par la surpêche, contribuant ainsi à sensibiliser le public à cette urgence planétaire.
Les modalités de participation :
Le Prix Carmignac du photojournalisme est ouvert à tout·es les photographes, de toute nationalité. La candidature peut être individuelle ou collaborative. Posséder la carte de presse n’est pas un critère de sélection.
Les candidat·es doivent élaborer un dossier de candidature et le soumettre en ligne sur le site du Prix Carmignac avant le 19 août 2024, 23 h 59 GMT, en français ou en anglais uniquement. Le dossier doit comprendre :
- les contacts personnels (nom et prénom, nationalité, date de naissance, adresse et pays de résidence, adresse électronique et numéro de téléphone) ;
- un profil avec un site internet et/ou réseaux sociaux, une biographie, un PDF des publications, expositions ou prix et un PDF de votre portfolio ;
- le projet avec un titre et une description de 500 signes minimum.
S’ensuivent deux phases de sélection :
- Le pré-jury, composé de directeurs et de directrices de la photographie, sélectionne entre 12 et 15 dossiers parmi ceux reçus ;
- Le jury, international de spécialistes du sujet de la surpêche et de l’image contemporaine, choisit un projet lauréat parmi les dossiers pré-sélectionnés.
Les récompenses :
Le·a lauréat·e reçoit une bourse de 50 000 € afin de réaliser le reportage sur le terrain pendant neuf mois entre octobre 2024 et juin 2025. En septembre 2025, le nom du·de la lauréat·e sera rendu public et les premières images seront présentées festival international du photojournalisme Visa pour l’image à Perpignan. Puis, la Fondation Carmignac finance, au retour du reportage, une exposition itinérante, qui débutera à l’hiver 2025, ainsi qu’un site internet dédié à cette dernière.