Romain Tardy, l’art post-internet

26 janvier 2017   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Romain Tardy, l’art post-internet

Le jeune trentenaire français aux lunettes stylées est de ces artistes que l’on dit toujours sur le feu. Et pour cause, son emploi du temps est chargé. Lorsque nous le rencontrons en novembre, à peine revenu d’un workshop organisé avec des étudiants à Barcelone, il est de passage à Paris pour bosser sur la scénographie d’un défilé, sera le lendemain à Lille pour son projet OX (scénographie qui matérialise sous forme graphique et numérique la musique, transformant chaque rythme en émotion) dans le cadre du festival Les Nuits électriques, et terminera la semaine avec une conférence à Bruxelles, où il réside depuis plus d’un an. C’est aussi dans la capitale belge que Romain Tardy a basé son studio.

« Je suis arrivé à Bruxelles pour plusieurs raisons, explique Romain. La première, c’est que j’avais besoin d’espace afin d’expérimenter sur des projets plus imposants. La deuxième, c’est que le prix de l’espace est moins cher ici qu’à Paris, ce qui me laisse le temps de réfléchir, d’essayer et de ne pas être uniquement dans la recherche de l’efficacité, un élément très important d’un point de vue artistique. La troisième, c’est que Bruxelles est une ville qui me permet de me déplacer facilement, ce qui est toujours pratique étant donné que je suis amené à travailler dans tout un tas de villes différentes. La quatrième raison, enfin, c’est parce qu’on ressent ici une énergie, un enthousiasme et une horizontalité dans les rapports qui font du bien. »

© Romain Tardy
© Romain Tardy

En quête d’espace

Il est vrai que, ces dernières années, nombre d’artistes européens, notamment français, se sont installés à Bruxelles. Les arts numériques y sont moins financés qu’à Paris ou Berlin, mais la liberté de la ville semble être un argument en sa faveur. C’est d’ailleurs ici que Romain Tardy a finalisé son dernier projet présenté en avant-première à l’occasion du Mapping Festival 2016 de Genève, au printemps. Intitulé Je rate mon cerveau pré-internet, son travail est une sorte de dialogue entre notre passé pré-internet et notre époque. Celle des réseaux sociaux, des smartphones, des rencontres Tinder foireuses, et de toutes ces innovations technologiques qui nous sont contemporaines…

L’intégralité de cet article est à retrouver dans Fisheye #22, en kiosque depuis le 9 novembre et disponible en ligne sur Relay.com !

Explorez
La sélection Instagram #452 : la danse sous toutes ses formes
© Aleksander Varadian Johnsen / Instagram
La sélection Instagram #452 : la danse sous toutes ses formes
Cette semaine, les photographes de notre sélection Instagram capturent les corps – et même les éléments – qui dansent à en perdre...
30 avril 2024   •  
Écrit par Marie Baranger
Les coups de cœur #490 : Guillaume Nedellec et Simona Pampallona
© Guillaume Nedellec
Les coups de cœur #490 : Guillaume Nedellec et Simona Pampallona
Nos coups de cœur de la semaine, Guillaume Nedellec et Simona Pampallona, nous plongent tous·tes deux dans une esthétique en...
29 avril 2024   •  
Isabelle Vaillant : récits d’une construction intime
© Isabelle Vaillant
Isabelle Vaillant : récits d’une construction intime
Jusqu’au 19 mai 2024, la photographe Isabelle Vaillant investit L’Enfant Sauvage, à Bruxelles, en proposant une exposition rétrospective....
26 avril 2024   •  
Écrit par Costanza Spina
Elie Monferier : le filon au bout de l’échec
© Elie Monferier
Elie Monferier : le filon au bout de l’échec
Imaginé durant une résidence de territoire au cœur du Couserans, en Ariège, Journal des mines, autoédité par Elie Monferier, s’impose...
25 avril 2024   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Berlin, Robert Frank et portrait flou : dans la photothèque de Diane Meyer
© Diane Meyer
Berlin, Robert Frank et portrait flou : dans la photothèque de Diane Meyer
Des premiers émois photographiques aux coups de cœur les plus récents, les auteurices publié·es sur les pages de Fisheye reviennent sur...
Il y a 3 heures   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Christophe Berlet, la boxe Thaï dans la peau
© Christophe Berlet
Christophe Berlet, la boxe Thaï dans la peau
« Quand j’étais petit, ma mère m’a interdit de faire de la boxe Thaï. Elle disait que dans son pays, c’était pour les mauvais garçons. »...
Il y a 7 heures   •  
Écrit par Agathe Kalfas
Ces séries de photographies réalisées au flash
© Nicolas Hrycaj
Ces séries de photographies réalisées au flash
En ce milieu de printemps, à mesure que les nuits s’écourtent, les flashs des appareils photo se multiplient pour immortaliser la douceur...
02 mai 2024   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Au Musée de la Femme, la photographie déploie son langage universel
© Camelia Shahat
Au Musée de la Femme, la photographie déploie son langage universel
Jusqu'au 31 octobre 2024, le Musée de la Femme de Marrakech accueille Photographie : le langage universel, une exposition imaginée avec...
02 mai 2024   •  
Écrit par Lou Tsatsas