Du 2 février au 13 avril, la Galerie XII Paris, spécialisée dans la photographie figurative contemporaine, accueillera une exposition collective autour d’une phrase énigmatique de Paul Valéry, qui titre l’évènement : « Il y a un instant où la nuit se fait voir à la lumière. » Cet instant photographique promet de ravir les sensibilités qui aiment l’aspect pictural et l’expérimentation autour du 8e art.
Huit artistes contemporain·es, invité·es ou représenté·es par la Galerie XII, interrogent le pouvoir de représentation de l’image. Sa construction est explorée dans sa dimension matérielle et physique, faisant naître une multiplicité de questionnements : comment l’interpréter ? Comment l’employer ? Comment la dépasser ? Comment la transformer ? Il y a un instant où la nuit se fait voir à la lumière est une invitation à l’émerveillement et à l’épanouissement de notre relation au vivant.
Fabien Ducrot mêle images d’archives et d’intelligence artificielle pour imaginer une photographie du XIXe siècle empreinte d’une nouvelle matérialité. L’artiste vient développer celle-ci grâce à des techniques anciennes, de manière à métamorphoser les clichés et interroger leur rapport au temps. Anne Pharel s’intéresse la matière sensible en capturant des moments transitoires, à travers une pratique portée sur l’incertitude, qui laisse parler l’invisible. Chez Alexandre Aldavert, la pensée et l’intervention manuelle viennent compléter le tirage. La parole poétique à laquelle il associe l’image laisse place à une démarche singulière et puissante. Didier Juteau explore quant à lui les différents tableaux qui peuvent naître d’une même prise de vue, de manière à étudier les possibles photographiques. Vous pourrez également découvrir, dans une entreprise similaire, les nuages cotonneux d’Andrei Fărcăsanu, mais aussi les compositions chimériques de Sabatina Leccia ou les élégantes énigmes de Charlotte Mano. Chacun·e d’elleux s’emploie à déconstruire les représentations de la nature et à se mettre à l’écoute de son murmure.