Chaumont-Photo-sur-Loire revient à l’automne pour une sixième édition. Comme à l’accoutumée, le festival donne à voir les liens qui unissent nature, photographie et architecture dans cet écrin merveilleux qu’est le domaine qui inspire son nom.
Chaque visite au domaine de Chaumont-sur-Loire est marquée par une sensation de sérénité. La beauté de l’endroit nous submerge tandis qu’un calme enveloppant et apaisant envahit l’esprit. Il est donc tout naturel que la sixième édition du festival s’articule autour du silence et de toute la méditation poétique qui en découle. Du 18 novembre 2023 au 25 février 2024, Éric Poitevin, Bae Bien-U, Ljubodrag Andric, Loredana Nemes, Nicolas Floc’h et Thierry Ardouin présenteront des séries, accrochées dans différents lieux du château, faisant écho à cette thématique. En outre, elles révèleront « quelques secrets, tant sur le sujet photographié, que sur celui ou celle qui tient l’appareil ou sur le médium en lui-même », indique Chantal Colleu-Dumond, la commissaire. Dans un style qui leur est propre, les six artistes mettront également en exergue l’aspect précieux et fragile de la nature aujourd’hui célébrée.
Élaborée en France ou aux confins du monde, chacune des séries donne à voir des environnements différents. Éric Poitevin immortalise aussi bien des sous-bois luxuriants que des plantes séchées, semblables à des lignes d’encre minimalistes. Bae Bien-U délaisse les mystérieuses forêts qui ont fait sa renommée dans l’Hexagone au profit de collines volcaniques, de monochromes à l’aspect graphite. À l’inverse, Ljubodrag Andric ne cherche pas à saisir des cadres sauvages et inaltérés, mais des territoires apprivoisés par l’être humain avant d’être reconquis par la faune et la flore. Dans un autre genre, Loredana Nemes et Nicolas Floc’h quittent la terre ferme pour gagner les univers marins. La première photographie la plus grande des îles allemandes de la mer Baltique quand le second nous plonge dans l’océan pour en montrer ses merveilles. Enfin, Thierry Ardouin s’intéresse aux graines et aux multiples secrets qu’elles renferment. Dénué de présence humaine, l’ensemble de ces espaces de silence interroge ainsi la place que nous occupons dans ces écosystèmes.