Cette semaine, plongée dans l’œil de Sander Coers. Ayant figuré à plusieurs reprises sur les pages du site web, fait la couverture d’un des numéros du magazine et présenté au cœur du Fisheye #60, le photographe néerlandais revient pour nous parler d’une image issue de sa série POST. Un projet réalisé à l’aide d’une intelligence artificielle, à partir de l’album de ses grands-parents. S’intéressant aux notions de genre et se focalisant sur la période du passage à l’âge adulte, l’artiste dévoile un univers réinventé, nimbé de nostalgie, dont cette image générée n’en témoigne qu’une infime partie.
« Si ce personnage avait vraiment existé, son histoire aurait pu être celle d’un jeune homme naviguant entre la jeunesse et l’âge adulte tout en se débattant avec ses émotions, ses souvenirs et son identité personnelle. »
« Lorsque je regarde cette image, je ressens un mélange de nostalgie, d’introspection et de réalisme. L’expression mélancolique du visage obscurci de l’homme me rappelle des moments personnels de réflexion et de contemplation. Le collage d’éléments naturels ajoute une couche de nostalgie pour le passé ou un désir de se connecter à la terre. L’entrelacement de la nature et du corps de l’homme évoque un lien fort entre les émotions intérieures et le monde extérieur. La façon dont le végétal est incorporé dans l’image suggère que ses sentiments ne sont pas isolés, mais plutôt interconnectés avec l’environnement qui l’entoure. Cette fusion souligne l’idée que les émotions humaines font partie du monde naturel dans son ensemble, qu’elles l’influencent et qu’elles sont influencées par lui. La composition en tant que telle crée une sensation douce-amère, capturant la complexité des émotions qui peuvent naître des moments de repli.
Si ce personnage avait vraiment existé, son histoire aurait pu être celle d’un jeune homme naviguant entre la jeunesse et l’âge adulte tout en se débattant avec ses émotions, ses souvenirs et son identité personnelle. Ses expériences en matière d’amour, d’amitié et de découverte de soi auraient façonnés son parcours. Le collage de montagnes, de fleurs et d’herbe pourrait symboliser son désir de s’accrocher à la beauté et à la simplicité de son passé alors qu’il est confronté aux complexités de l’âge adulte. En cachant son visage, on comprend alors qu’il est en plein apprentissage, lancé dans son voyage émotionnel intérieur. »