C’est l’heure du rendez-vous Focus ! Cette semaine, Almudena Romero décline, dans The Pigment Change, des créations aussi intrigantes que respectueuses de l’environnement.
Vous le savez, au sein de la rédaction Fisheye, on aime autant les photos que leurs récits ! Alors nous avons lancé, en mars 2022, un objet multimédia dont le 66e épisode sort ce mercredi. Au cœur des Focus, les artistes se dévoilent et partagent avec nous quelques anecdotes. Succédant à 65 auteurs et autrices, Almudena Romero revient sur un projet d’envergure composé de quatre chapitres et questionnant notre rapport à la nature, comme la nécessité d’abolir toute notion de hiérarchie avec celle-ci.
« On vit une crise environnementale dans laquelle la durabilité des photographies importe peu. Pourquoi vouloir réaliser des photographies qui vont durer 100 ou 200 ans s’il n’y a personne pour les voir ? », se questionne l’artiste visuelle. Inspirée par la diversité de la flore du jardin de sa grand-mère – où cohabitent cinquante plantes différentes – elle imagine un herbier photographique respectueux de l’environnement. Une manière pour elle de rendre hommage au sens littéral du terme « photographie » : « photographos pour lumière et graphos pour écrire, donc : “écrire avec la lumière” », explique-t-elle, tout en abordant d’autres thématiques sociétales et écologiques. Parmi elles ? La maternité, et l’injonction faite aux femmes d’y prendre part. « Je pense que ne pas vouloir avoir d’enfant, c’est une forme de parentalité. Dans la nature, beaucoup de choses se passent. Les plantes, quand les conditions de vie deviennent de plus en plus précaires, arrêtent de se reproduire », commente Almudena Romero. Une œuvre complexe et passionnante à retrouver dans un ouvrage publié chez Fisheye Éditions, et exposé, jusqu’au 6 janvier, à la Fisheye Gallery.
Une œuvre plasticienne portée par une réflexion nécessaire décryptée dans ce Focus #66.