
Des morceaux de dattes laissés dans des assiettes, des tapis de prière bariolés, des voiles légers, captant la lumière d’un soleil éclatant ou d’une simple bougie… Dans les photographies d’Amber Hakim, la puissance de son héritage domine. Une source d’inspiration sans limites puisant dans les paysages chauds, les costumes aux arabesques raffinés, et la foi qu’elle partage avec ses proches… « Je me définis comme une femme musulmane et américaine. Mon père a grandi en Indonésie, pays qui abrite la plus grande population musulmane au monde, et ma mère est américaine. Anciennement chrétienne, elle s’est convertie à notre religion. J’ai évolué dans un foyer religieux, et j’ai connu des moments de grandes tensions, suite aux événements du 11 septembre. Jeune, je me suis sentie en conflit avec ma foi, prisonnière d’une manière conservatrice de pratiquer la religion et du biais négatif qui a entouré l’Islam les années suivantes. Il m’était difficile de faire taire ce bruit incessant pour me concentrer sur ma propre relation avec Allah », raconte l’artiste. En étudiant les beaux-arts, elle découvre la théorie des couleurs et trouve dans la photographie un moyen de célébrer sa spiritualité tout en la présentant au monde. Une offrande muette, laissant la splendeur parler d’elle-même. Car dans les clichés d’Amber Hakim, tout n’est que merveille. Des lueurs douces du jour aux courbes des vagues d’une mer azur, de la grâce des croyant·es qu’elle capture au raffinement des objets sacrés, elle partage au monde un espace intime, terre de ses propres réflexions. Un monde à l’aura onirique, nous aidant à trouver une paix intérieure ô combien recherchée.












