Jusqu’au 25 mars, La Filature de Mulhouse présente l’exposition Ce silence est bruissant de paroles, un travail collectif qui réunit les artistes Arno Brignon, Marine Lanier et PLY (Mathieu Farcy et Perrine Le Querrec). Ce moment d’échange donne lieu à une énergie nouvelle et invente une expérience commune.
Les artistes Arno Brignon, Marine Lanier et PLY (Mathieu Farcy et Perrine Le Querrec) se retrouvent autour de l’exposition Ce silence est bruissant de paroles à La Filature de Mulhouse. En mettant leurs récits en commun, qu’il s’agisse de photographique ou bien de littérature, iels nourrissent une réflexion sur l’identité, la liberté de circuler, les inégalités sociales ou les relations entre nature et êtres humains, impliquent toujours d’autres participant·es qu’iels considèrent comme agissant sur leurs créations. L’exposition est plus largement une recherche autour des liens écosystémiques qui traversent le vivant. Elle aborde également les façons par lesquelles l’art peut nous aider à prendre soin de l’autre et à penser ensemble des images et des représentations libératrices dans lesquelles se raconter.
PLY : construire un langage commun
Le duo PLY – composé de Mathieu Farcy, photographe, et Perrine Le Querrec, écrivaine – construit un langage commun duquel surgissent des contes poético-documentaires. Dans leurs œuvres, image, souvenir et langage se rencontrent. Autant de procédés qui permettent de déplier le réel, de le déconstruire, le recomposer et en décrypter les mutations. Par cette approche à la lisière entre la représentation et la narration, il se penche sur « une humanité des interstices, silencieuse et résistante ». Pour La Filature, iels présentent trois séries : Les Amazones n’existent pas, qui interroge et déjoue le male gaze colonisateur qui façonne l’image des femmes racisées, 365, Almanach manifeste, une série en cours de réalisation qui propose des moyens de résistance dans le monde contemporain, et Carole, une fiction qui superpose et interroge mots et photographies en troublant les frontières entre le ou la créateur·ice et ses personnages. En binôme, en faisant converger leurs outils, Mathieu Farcy et Perrine Le Querrec utilisent le moyen artistique comme un endroit de rencontre et de surgissement de nouveaux possibles.