En écho avec la parution de notre dernier numéro, qui donne à penser notre rapport à l’environnement au gré de ses changements, notre sélection Instagram de la semaine partage la peur et la colère face à la dévastation, autant qu’elle est une tentative de trouver la beauté et l’espoir au milieu de la tragédie.
@aletheiacasey
Aletheia Casey mène un travail photographique essentiellement expérimental, en réaction aux menaces considérables qui pèsent sur la nature – en particulier les incendies de forêt destructeurs qui ont récemment dévasté son pays d’origine, l’Australie. En manipulant ses propres images et en les peignant, elle les dépouille de leur qualité d’origine, tranquille et paisible, et les réimagine afin de représenter la puissance violente de ces phénomènes.
@jaume.llorens
Le travail de l’artiste catalan Jaume Llorens capture un paysage tourmenté et pourtant silencieux. Son approche intime et contemplative de la nature lui permet de célébrer toute sa beauté à travers des diptyques en noir et blanc fortement contrastés, qui lui confèrent parfois un aspect effrayant et menaçant.
@jacopictures
À tout juste 18 ans, Jacob Hehlke possède un œil plein d’acuité sur notre condition humaine et sur les enjeux à affronter à l’ère contemporaine. Son regard chérit la beauté sauvage d’espaces qui ne sont pas encore tout à fait affectés par le réchauffement climatique. Inversément, il alerte aussi face aux dangers à venir en capturant, ou en suggérant la catastrophe.
@killthecity
Installé à Los Angeles, Nick Rufo capture le monde urbain ou rural avec un sentiment d’intemporalité qui contraste souvent avec un isolement intense. Ses images, inspirées par les peintres romantiques, montrent des individus, dos tournés à l’objectif, qui observent le chaos du monde : une nature déchainée, ou bien la pollution atmosphérique d’une ville qu’il parvient tout de même à sublimer.
@french_cowboy
Le duo d’artiste French Cowboy, composé de Mia Macfarlane et Julien Crouigneau, tente, à travers ses images, de réconcilier les humain·es avec la nature. Les expressions des modèles, recouverts de végétaux, convoquent une forme de tristesse et d’inquiétude – un moyen pour les photographes de témoigner leur sensibilité à la cause environnementale et leur engagement.