Les coups de cœur #486 : Cyril Laroche et Pauline Herlent

01 avril 2024   •  
Les coups de cœur #486 : Cyril Laroche et Pauline Herlent
© Pauline Herlent
© Cyril Laroche

Cyril Laroche et Pauline Herlent, nos coups de cœur de la semaine, utilisent leur boîtier à des fins d’expérimentation du réel. Les deux photographes proposent d’autres narrations, portées par leurs émotions.

Cyril Laroche

Si ses rêves d’enfance de devenir « grand reporter » ne se sont pas tout à fait déployés sous la forme qu’il imaginait, Cyril Laroche cultive néanmoins son amour du 8e art en tant qu’amateur, à côté de sa profession. À 49 ans, ce graphiste freelance lillois, passé par les écoles d’art, n’est revenu que très récemment à une pratique assidue de la photographie. Pourtant, c’est par centaines que se comptent ses pièces qui marquent le regard. Dans l’ensemble, son approche hétéroclite oscille entre une véritable fascination pour le réel, concrétisé par des clichés de rue, et un imaginaire poétique développé à travers une photographie plus expérimentale. Cyril Laroche confie cependant se laisser conquérir au fil du temps par un style de plus en plus narratif et documentaire. Peu importe le genre dans lequel son travail s’inscrit, c’est la rencontre humaine qui compte : « ma photographie devient davantage un trait d’union entre une autre personne et moi-même, jusqu’à parfois même devenir secondaire… », explique-t-il.

© Cyril Laroche
© Cyril Laroche
© Cyril Laroche
© Cyril Laroche
© Cyril Laroche
© Pauline Herlent

Pauline Herlent

Munie de son fidèle boîtier, Pauline Herlent a passé son adolescence à observer le monde alentour, à transposer les éléments sous ses yeux dans d’autres univers. Ces derniers se caractérisent par une ambiance à la fois mélancolique et surréaliste, pleine de métaphores. « J’ai toujours fait beaucoup de portraits, car les corps sont une matière vivante que j’aime inscrire dans des décors où ils se fondent dans l’image, parfois même jusqu’à devenir fantomatiques. Depuis peu, je m’intéresse beaucoup aux natures mortes, qui me fascinent inconsciemment depuis toujours, peu importe le médium. La notion d’absence, de palpation des objets, des odeurs, des souvenirs abandonnés sont des représentations qui me parlent beaucoup », explique la photographe, réalisatrice et co-créatrice de la marque d’upcycling MORPHOSE, qui verra le jour cette année. Chacune de ses compositions est pensée « comme un tableau mouvant, sortant de [s]on esprit de manière contemplative ». À coup de flash, de scintillements ou de flous maîtrisés, elles traduisent ainsi les émotions qui la traversent et qu’elle ne parvient pas à exprimer autrement.

© Pauline Herlent
© Pauline Herlent
© Pauline Herlent
© Pauline Herlent
À lire aussi
Les coups de cœur #485 : D.M. Terblanche et Juliette Seguin
© D. M. Terblanche
Les coups de cœur #485 : D.M. Terblanche et Juliette Seguin
D.M. Terblanche et Juliette Seguin, nos coups de cœur de la semaine, se servent de leur boîtier pour sonder le monde alentour. Les deux…
25 mars 2024   •  
Les coups de cœur #484 : Natalia Jacott et Viviana Bonura
© Natalia Jacott
Les coups de cœur #484 : Natalia Jacott et Viviana Bonura
Natalia Jacott et Viviana Bonura, nos coups de cœur de la semaine, ont en commun la pratique de l’autoportrait. Par ce biais, toutes deux…
18 mars 2024   •  
Explorez
Nan Goldin, lauréate du prix Women in Motion 2025, présente Syndrome de Stendhal
Jeune amour, 2024 © Nan Goldin. Avec l’aimable autorisation de l’artiste / Gagosian.
Nan Goldin, lauréate du prix Women in Motion 2025, présente Syndrome de Stendhal
Ce mardi 8 juillet, Nan Goldin a reçu le prix Women in Motion au Théâtre Antique d’Arles, qui affichait complet. À cette occasion...
11 juillet 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Erica Lennard : « L'amitié féminine était une réalité que nous vivions pleinement »
Elizabeth, Californie, printemps 1970. © Erica Lennard. Avec l’aimable autorisation de l’artiste / La Galerie Rouge.
Erica Lennard : « L’amitié féminine était une réalité que nous vivions pleinement »
Erica Lennard présente Les Femmes, les Sœurs à l’espace Van Gogh dans le cadre de la 56e édition des Rencontres d’Arles. L’exposition est...
11 juillet 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Les coups de cœur #549 : Ainhoa Ezkurra Cabello et Bérangère Portella
Andrea © Ainhoa Ezkurra Cabello
Les coups de cœur #549 : Ainhoa Ezkurra Cabello et Bérangère Portella
Ainhoa Ezkurra Cabello et Bérangère Portella, nos coups de cœur de la semaine, saisissent l’intime, les corps et les relations aux...
07 juillet 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Nous autres, une ode à l'amitié et à la mémoire queer
Autoportrait avec JEB, E. 9th Street, New York, 1970 © Donna Gottschalk, Courtesy de l’artiste et de Marcelle Alix
Nous autres, une ode à l’amitié et à la mémoire queer
Avec Nous Autres, Donna Gottschalk et Hélène Giannecchini avec Carla Williams, présentée jusqu’au 16 novembre 2025, le Bal signe une...
04 juillet 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Nos derniers articles
Voir tous les articles
L'esthétique des luttes en photographie
L'arrestation du féroce chef mafieux Leoluca Bagarella, Parlerme, 1979. © Letizia Battaglia
L’esthétique des luttes en photographie
La photographie est un acte délibéré. Sa fabrication n’est qu’une suite de choix, d’exclusion et d’inclusion, de cadrage, de point de...
Il y a 4 heures   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Photographier les récits occultes avec Joan Alvado : Os batismos da meia-noite (1/3)
Os batismos da meia-noite © Joan Alvado
Photographier les récits occultes avec Joan Alvado : Os batismos da meia-noite (1/3)
Le photographe espagnol Joan Alvado compose des essais photographiques où l’étrange, le mythe et la légende s’entremêlent. S’inspirant...
23 juillet 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Zooms 2025 : pourquoi Fisheye soutient Lola Cacciarella au Salon de la photo
Bleu Comme Une Orange © Lola Cacciarella
Zooms 2025 : pourquoi Fisheye soutient Lola Cacciarella au Salon de la photo
Depuis quatorze ans, les Zooms du Salon de la photo mettent en lumière la création photographique. Cette année, Fisheye soutient le...
23 juillet 2025   •  
Écrit par Fabrice Laroche
Les commencements de Claudia Andujar : le regard comme lien
© Claudia Andujar. De la série A Sõnia, São Paulo, SP, vers 1971. Avec l’aimable autorisation de l’artiste / Instituto Moreira Salles
Les commencements de Claudia Andujar : le regard comme lien
Présentée à la Maison des Peintres dans le cadre des Rencontres d’Arles jusqu’au 5 octobre 2025, À la place des autres revient sur...
23 juillet 2025   •  
Écrit par Milena III