Les coups de cœur #493 : Albertine Hadj et Alessandro Truffa

20 mai 2024   •  
Écrit par Milena III
Les coups de cœur #493 : Albertine Hadj et Alessandro Truffa
© Albertine Hadj
© Albertine Hadj

Nos coups de cœur de la semaine, Albertine Hadj et Alessandro Truffa, emploient la photographie comme une manière de retranscrire et ressusciter des expériences. Si la première travaille en particulier le corps féminin et les émotions, le second s’intéresse surtout à l’humain dans sa globalité, en lien avec la nature.

Albertine Hadj

« Je suis guidée par un besoin poétique de dévoilement, je cherche à retranscrire la sensation d’extase que je ressens lors de mes moments de contemplations et de déréalisations », déclare Albertine Hadj, photographe et réalisatrice d’origine algérienne résidant à Paris. Très jeune, déjà, elle perçoit le 8e art comme un espace de recueillement, un prétexte pour trouver sa liberté, en posant nue dans la forêt ou en filmant sa sœur. « Depuis le début, la photographie a été pour moi une recomposition poétique de la réalité, c’est-à dire une tentative de reconstitution de sa profondeur », poursuit-elle. Les récits intimes qu’elle propose se tissent naturellement au fil de ses émotions, de sa nostalgie, de son désir et de son exploration de la féminité. Particulièrement sensible à des méthodes horizontales de rapport entre auteurice et personne photographiée, son travail s’inscrit dans un refus de la conception de la création comme un processus solitaire et métaphysique – mais bien comme un rapport d’écoute mutuelle et de respect.

© Albertine Hadj
© Albertine Hadj
© Albertine Hadj
© Albertine Hadj
© Albertine Hadj
© Alessandro Truffa

Alessandro Truffa

Turinois, Alessandro Truffa explore les liens possibles entre le langage photographique et les sciences humaines – en particulier les domaines de l’histoire, de la sémiotique et de l’anthropologie. Relations de soins, traditions rituelles ou liens entre l’humain et la nature, ses divers sujets puisent dans un réel ancré dans un contexte, souvent à l’aide d’une documentation scientifique. Sa série The perfect bee (L’abeille parfaite) –exploration de la fragilité de l’équilibre naturel – analyse une maladie affectant les abeilles, liée à l’intervention humaine invasive. Son travail connaît un important succès, et a été exposé à l’international, dans des expositions et des foires renommées comme Polycopies et Fotografia Europea. Alessandro Truffa a toujours porté un intérêt pour les images, qui résonnent avec un désir « d’aborder le monde et d’essayer de le connaître par fragments ». Sobres, souvent en noir et blanc, elles explorent les langages possibles du 8e art pour révéler le sensible autour de lui.

© Alessandro Truffa
© Alessandro Truffa
© Alessandro Truffa
© Alessandro Truffa
© Alessandro Truffa
À lire aussi
Les coups de cœur #491 : Vincent Duluc-David et Izia Falourd
© Vincent Duluc-David
Les coups de cœur #491 : Vincent Duluc-David et Izia Falourd
Nos coups de cœur de la semaine, Vincent Duluc-David et Izia Falourd, transcendent leur sujet pour explorer une réalité plus globale – un…
06 mai 2024   •  
Les coups de cœur #490 : Guillaume Nedellec et Simona Pampallona
© Guillaume Nedellec
Les coups de cœur #490 : Guillaume Nedellec et Simona Pampallona
Nos coups de cœur de la semaine, Guillaume Nedellec et Simona Pampallona, nous plongent tous·tes deux dans une esthétique en…
29 avril 2024   •  
Explorez
Simen Lambrecht donne vie à la mort
© Simen Lambrecht
Simen Lambrecht donne vie à la mort
À travers un livre en devenir, le photographe flamand Simen Lambrecht, désormais installé à Berlin, fait perdurer la mémoire de sa...
02 mai 2025   •  
Écrit par Cassandre Thomas
Prix Mentor : Au hasard des rencontres
Heidie et Gaëtan. © Émeline Sauser
Prix Mentor : Au hasard des rencontres
Grande gagnante de la finale du prix Mentor à Paris en décembre dernier, Émeline Sauser est de nouveau sur les routes pour poursuivre sa...
01 mai 2025   •  
Écrit par Gwénaëlle Fliti
Focus #77 : La dysmorphophobie vue par Flore Prébay
05:16
Focus #77 : La dysmorphophobie vue par Flore Prébay
Après une pause bien méritée, Focus revient, ce mois-ci, avec un épisode dédié à Flore Prébay et sa série Illusion. Un travail pictural à...
30 avril 2025   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Les coups de cœur #541 : Julie Charbonnier et Melina Barberi
© Julie Charbonnier
Les coups de cœur #541 : Julie Charbonnier et Melina Barberi
Julie Charbonnier et Melina Barberi, nos coups de cœur de la semaine, nous plongent dans deux univers distincts. La première revient sur...
28 avril 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Simen Lambrecht donne vie à la mort
© Simen Lambrecht
Simen Lambrecht donne vie à la mort
À travers un livre en devenir, le photographe flamand Simen Lambrecht, désormais installé à Berlin, fait perdurer la mémoire de sa...
02 mai 2025   •  
Écrit par Cassandre Thomas
Bienal’25 Fotografia do Porto : bâtir dès maintenant le monde de demain
© Claudia Andujar & A Luta Yanomami
Bienal’25 Fotografia do Porto : bâtir dès maintenant le monde de demain
La Bienal’25 Fotografia do Porto se tiendra du 15 mai au 29 juillet prochain. Cette année, la thématique « Tomorrow Today » traverse les...
01 mai 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Prix Mentor : Au hasard des rencontres
Heidie et Gaëtan. © Émeline Sauser
Prix Mentor : Au hasard des rencontres
Grande gagnante de la finale du prix Mentor à Paris en décembre dernier, Émeline Sauser est de nouveau sur les routes pour poursuivre sa...
01 mai 2025   •  
Écrit par Gwénaëlle Fliti
Focus #77 : La dysmorphophobie vue par Flore Prébay
05:16
Focus #77 : La dysmorphophobie vue par Flore Prébay
Après une pause bien méritée, Focus revient, ce mois-ci, avec un épisode dédié à Flore Prébay et sa série Illusion. Un travail pictural à...
30 avril 2025   •  
Écrit par Lou Tsatsas