Leila Calvaruso et Danae Panagiotidi, nos coups de cœur de la semaine, documentent la vie quotidienne à l’aide de leur boîtier. La première compose auprès de ses proches tandis que la seconde puise son inspiration dans la philosophie existentialiste.
Leila Calvaruso
Artiste et modèle franco-italienne, Leila Calvaruso pratique une photographie « sensible mais bruyante ». Et en effet, à la vue de ses clichés, il nous semblerait presque entendre la poésie des humains et le désordre du quotidien. « Je me sens liée à la ville, à la métropole, au chaos ; mais je suis en constante recherche de la mer, des instants ensoleillés, de la Méditerranée », déclare-t-elle. Leila Calvaruso capture son intimité, ses ami·es et ses amours. En recherche de l’éclat et de la fracture, elle tente en permanence, pour les capturer, de se placer « dans cet entre-deux, entre le brut et le doux, entre la plasticité de l’image et sa spontanéité », analyse-t-elle. In fine, ses images se construisent dans des contrastes qui observent et disent le monde, dans une grande mosaïque de personnes, d’idées et d’émotions.
Danae Panagiotidi
« Le concept de The Lily in the Field est venu du désir de capturer l’essence de la vie quotidienne au travers du prisme de l’introspection et du symbolisme », commence Danae Panagiotidi. Inspirée par les narrations de David Lynch et par la philosophie existentialiste de Kierkegaard, la photographe combine son inclination pour l’art et la psychologie, deux disciplines qu’elle a étudiées sur les bancs de l’université, dans chacune de ses compositions. Au fil de ce journal visuel se déclinent ainsi le regard qu’elle porte sur le monde et les émotions, parfois inattendues, qu’elle éprouve. « Dans ce projet, la photographie sert à la fois de mécanisme de préservation et de construction de la mémoire, explique-t-elle. Chaque image reprend des moments de mon quotidien, en se concentrant sur l’interaction entre le visible et l’invisible. Ensemble, elles évoquent un sentiment de rêve, de mélancolie, de mystère et d’intériorité. »